17/11/2008

L'impasse, c'est l'habitude.

17/11/2008

l'urgence le grand bitume et la réalité béton – profusion les mots indices CAC 40 promotions cadeaux réductions le pouvoir d'achat bitume sur ta grande gueule silence! - pas des mensonges pas marchands de quoi marchands seulement parler calmement alerte – alerte – alerte – alerte.

17/11/2008

C'est une sorte de mouvement. Car les mots, ça ne fait que déconstruire. Après, peut-être, ça peut redevenir sensible. Mais c'est sans mode d'emploi.

15/11/2008

“je vais toucher le chômage, ça va aller, je viens habiter chez toi, je paie la moitié du loyer, et je dors plus dehors”

mots mal sur le bitume au coin d'une rue tu n'as même plus envie non vraiment aucune envie – croire tout cela ou pas croire c'est un long rêve blanc sur le bitume bleu c'est un long rêve blanc tout va bien allez d'accord – n'en parlons – plus.

15/11/2008

vent froid sur la passerelle bitume bitume rouge jusque dans ses yeux – couverture sur les jambes et la grosse voix moustache mitaines dans la nuit – la nuit elle commence et va durer jusqu'à quand.

13/11/2008

Tu peux te noyer dans des univers écrans ou des mondes papiers. Ca ne change rien. Ca n'apporte aucune solution. Surtout ne pas poser la question. Personne ne sait ce que c'est, vivre.

11/11/2008

Aujourd'hui, yeux fermés sur le grand dehors. Face to face avec les grandes forces internes. Parois.

11/11/2008

marchons marchons marchez je marches avance ravance et le sac des mots qu'on traîne comme vieux baluchon toujours il n'y a rien à dire absolument rien à dire c'est oh oui une grande solitude.

10/11/2008

Concernant le réel, sentiment que c'est impossible. Ou bien entre. Entredire. Entrevivre aussi.

10/11/2008

La nécessité. Pas même besoin de s'interroger sur les objectifs la volonté quelque chose de ce rang-là. Ca n'est rien. La seule question est celle de la nécessité. Après tu sauras, ce qui tient et ce qui s'écroule.


10/11/2008

marchent marchez ils vont tous imper noir gris bottes de cuirs et tailleur attaché case cravate au vent ils marchent – tête baissée sur le bitume bitume et soulier noirs si ce n'est gueule toujours fermée dans le grand bruit c'est le silence.

09/11/2008

à travers les carreaux reflets mais l'essentiel est là – un panneau publicitaire max payne bmw série 3 sony ericson – lumineux et défilant jc deceaux sur boulevards lampadaires feu rouge où stationnent des bagnoles travailleuses de nuit ou prostituées mini-jupes cuissardes ici jimi.

09/11/2008

encore on pourrait relever occurrence corps sur le bitume et ça dirait quoi. La question est la même avec gyrophares ou sirènes.

09/11/2008

c'est comme récurrence et omni tout le temps cependant – qu'est-ce que ça fait un corps là dans le froid un corps sur le bitume qu'est ce que ça fait – après bien sûr ça ne se dit pas on n'a pas les mots on n'a jamais les mots enfiin déjà – un corps sur le bitume avec sac de couchage et une main levée dans le vent – ça dit l'essentiel – et comme pour beaucoup l'écrire ne changera rien.

08/11/2008

C'est comme le récit d'une incapacité totale à dire le vivre. Ce constat ne simplifie rien.

07/11/2008

le soleil sur quelle main tendue il est là – contre le pylône rouge dit toujours bonjour avec couverture sur les jambes et ça déclenche les mots – inévitable.

06/11/2008

La seule question c'est la voix, rien que la voix. Le style etc non.

06/11/2008

ça charrie le fleuve ça ne s'arrête il est interdit de consommer les poissons pêchés dans le rhône – pas demander pourquoi pancartes rouges et blanches ça charrie le fleuve et sur mon bitume bitume bien arrimé au bastingage.

05/11/2008

qu'est-ce que c'est marcher sur un trottoir bitume bitume – et suivre longue file de feux-stops rouges pont sur le rhône – qu'est-ce que c'est marcher dans le froid et sirènes au loin qu'est-ce que c'est fumée d'échappement stagnant sur le passage piéton qu'est-ce que c'est bitume ouh c'est le monde c'est fou – et suivre vers quel horizon.

05/11/2008

en groupe devant l'accueil de jour les qui assis les qui debouts chacun sa technique encore que ça va il fait pas trop froid aujourd'hui – enfin il répète de toutes façons ici ils lavent pas le linge mais t'as la douche et puis à midi restaurant dans la rue au dessus c'est écrit accueil de jour et là-bas restaurant social mégots de clopes.

05/11/2008

un gros diesel ça fait trembler le sol un gros diesel sur le bitume bitume – feu vert pour tout un monde et centilitres du liquide noir explosant tranquille dans le grand chambard – nuage noir particules en suspension ligne 23 s'éloigne et je marche.

05/11/2008

Forcèment, si tu n'y mets pas un petit peu de toi, ça ne vaut rien. Et pourtant. N'oublie pas, tu es dangereux à toi-même, alors quoi.

03/11/2008

La brièveté comme particule du réel si jamais tu t'attaches à faire comme si, à produire toi aussi ta part du grand fatras que ce soit bits numériques chut!


Au loin chiens errants mes fantômes dans la nuit Bucarest.

03/11/2008

restes ce sont peu de choses par exemple vieille couverture tâché bouloches de laine et quelques feuilles mortes – une boite de conserve entamée une bouteille de vin bon marché de la bière canette en métal un pull – sur le trottoir tu penses quoi.

02/11/2008

ouvre tes fenêtres sur quel monde ou silence bitume bitume parfois même plus si c'est qu'au fond d'une guiness tourne le centre d'un monde chancelant – et titube pavé pavé alors que crissements de pneus à la nuit tombé comme au matin – rien n'a changé.

01/11./2008

Tu pourras faire l'effort mais non le grand dehors ça ne tient pas entre les mots, dire ce qui a lieu -s'il y en a- ou bien pfiut! ça y'est prendre la tangente. Mais tout va bien c'est le mois du pouvoir d'achat et le poulet origine France est à moitié prix dans tous les supermarchés du département.

01/11/2008

bruits en groupe ils font front ils font face en groupe – bitume bitume slogans et cris drapeaux oripeaux oriflammes on pourrait dire guerrières gyrophares – silhouettes bleues dans la nuit un autre front et la fièvre.


On pourrait noter occurrences gyrophares et constater quoi.