10/02/2009

sur la grande étendue bleue les baffles à fond et l'horizon comme un décor grandiose le soleil perce et le vent s'engouffre à travers la vitre - 130 de tranquille sous le pied droit ça ronronne solide on est là - deux dans la carcasse.

10/02/2009

comment non bitume ça ne dit plus rien puisque tu n'es pas clair - 95% de crasses pour quelques mots justes et ensuite - tu feras silence.

10/02/2009

à brasser dans la tombée du jour - avec une fumée de cigarette sur la fin de bleu jaunie - tu rêves de quoi quand tout est là pour tenir tu en dirais encore - des mots.

10/02/2009

elle est là qui reste et si d'autres viennent - tu ne sais pas comment - il est question de places et de sens aussi - alors quoi.

F(r)acture numérique

Dans les univers du numérique on a beau suivre les nombreux les qui inventent, un peu le grand vide puisqu'en ligne que reste-t-il du matériel ? Sinon une absence quand l'un ou l'autre flanche. Alors le vieux pc est sur la table d'opération, on ne sait pas même s'il s'en relèvera. Peut-être quelques séquelles. Temps d'un bilan quant aux pratiques du numérique, d'autant plus visible dans l'absence.

C'est le café GoogleReader du matin (veille?), avec page mail ouverte à côté et les fenêtres une à une ouverte parfois refermée ou pas, l'envie de relire après le pain beurre ou bien revue d'actu. Un bouquin en Calaméo encore, quelque chose comme de la poésie sur un semblant de papier électronique.

Ce n'est pas l'encre électronique du CyBook puisque arrivé là, comment on le recharge (malgré son autonomie très importante) et comment on ajoute un dernier texte à bouquiner, questions sans réponses puisque sans l'outil informatique, rien ne bouge alors.

Crash matériel alors -pas parler plantage logiciel- et question de sauvegarde. Puisqu'on a pas forcément le réflexe toujours, ni les moyens, d'une sauvegarde sur disque externe (revenir sur les moyens). Finalement quoi ? Il faudrait une sauvegarde mobile ainsi, et des gigas ailleurs, continent lointain et divers serveurs (certains proposent Honolulu). Car si on est pas forcément là dans la grosse production, il y a cette accumulation de textes et photos dont on aimerait trace. Et pour la lecture numérique, désormais on retrouve sur les serveurs de téléchargement et éditeurs les fichiers perdus, pas de problème. Mais le temps. Fichiers téléchargés sur ebooks gratuits par exemple, à recommencer.

Ça reste aussi questionnement : usage mails et communication, mini chat (dont on ferait livre) pour se dire lointain quelques mots, le suivi blogs quotidien pour savoir où ça en est.

Pour finir on est là face au poids du fric. Combien ça coute un outil informatique, solution portable ou non, avec l'envie de plus en plus forte d'un tout libre basé Linux, puisque tous les outils sont là disponibles. Après alors peut-être, un terminal de lecture électronique, toujours hors de prix et en constante innovation (en attendant profiter de l'offre BU Angers). Aussi : photographie numérique ? Quoi faire pour tenir dans le budget ?

Alors oui, beaucoup de bonnes raisons pour que le livre numérique remporte la partie (beaucoup aussi, pour qu'il nous dérange), en attendant, money money...

09/02/2009

sur sa bouche elle dit l'univers bitume et ça te remonte en vague - flou dans ce réel quitté et sur tes mots aussi puisqu'elle.

09/02/2009

les dingues et les paumés c'est quoi ce bouge qui te reste sur les lèvres - surtout depuis qu'ils sont là avec leurs voix tout va pour le bien - le dire en numérique c'est pas grand bruit - l'ambition c'est trajet d'ici vers la vie - ou l'inverse.

09/02/2009

un reste de colère en carton mouillé - ça là - pluie qui reste dans sa constance de gris et dans l'univers ville tu es une voix longueur d'onde silence.

08/02/2009

la gare c'est comme si c'était rouge puisqu'elle est arrivée - et repartie d'ici - c'est comme avoir pris de l'air et qu'importe que le restaurant non vraiment pas - puisqu'avec la tendresse les mots ils étaient là comme coton contre un mur de paille.

08/02/2009

Ca tient dans un gris de dimanche ou bien un jaune de salle à manger - avec la table au milieu qui est là sous les textes - alors les mots tiennent qu'il a dit et les tiens finalement - ils disent quoi sinon toujours moins qu'une guitare électrique - une histoire.

08/02/2009

ils tenaient dans cet univers béton avec leur monde comme un appartement et les clefs elles trainaient comme des caillous - des caillous blancs sur le bleu gris du bitume - après on les prend et on les met loin on parle de papiers on en parle pas - eux ils disaient le Kosovo oui mais nous c'est Rom et puis ici France c'est bien - ils attendaient pour savoir c'est négatif ou c'est positif.

06/02/2009

C'est un peu comme si tu fermais les yeux. Plus rien ne vit et toi même où tu es comment tu es non, puisque tu ne, plus vraiment. Reste qu'un ou deux qui vont debout te suffisent et sont là qui te refilent le volant, bitume bitume.

06/02/2009

alors comment c'est sous la grande toile quand ton corps n'est plus enfin si - tendeur arrimé à une quelconque ambulance tête brûlée - où il n'est même plus question de tenir ni rien - c'est combien de temps ça dure et ce que tu fais là - dans l'entre deux.

04/02/2009

Finalement c'est un tunnel puisqu'il n'y a plus que ça. Pas grand chose ces derniers temps. Nulles issues de secours. Tu fonces.

04/02/2009

là sur le côté avec le capot ouvert et le carburateur à ciel ouvert le vent souffle l'herbe – de temps à autre une respiration d'un litre six essence – semi-remorques filant sur la nationale et la poussière est là en suspension – ça n'a pas beaucoup de sens et ça dure quelques minutes – le temps qu'il souffle dans les gicleurs et ensuite un peu avec les mains – ça n'a pas beaucoup de sens ça ne se comprend pas – une ou deux minutes vivant.

03/02/2009

Puisque toi tu ne sais plus tu ne sais pas tu dis parfois ce n'est pas clair avec les pronoms de qui on parle – de qui il parle avec qui et comment enfin pourquoi et aussi il dit enfin tu dis – sais plus – qu'on aimerait être là enfin toi pour mieux comprendre et qu'il attend chaque jour et qu'après tu en feras quoi enfin tout ça – tes notes – je dis ça fait plaisir et tu – on continue puisqu'il est déjà tard après vous dîtes c'est vraiment bien et des fois non et parfois très – est-ce qu'on continue à se parler un peu comme ça on peut penser ça – c'est dans un geste de dire.

03/02/2009

avec néons publicitaires verts bleus de temps à autre rouges aussi fin de soldes quelques affiches encore – chiffres rouges noirs sur le jaune – et les vitrines brillent qui sont tunnels une baffle crache une femme un homme – ils poussent un charriot.

03/02/2009

à travers le blanc dans un jour où les tours à nouveau sont là qui immobiles te pressent – et le bitume est froid dans une façon de douleur qui ne se dit pas – tu trembles et le reste est là qui tient comme quoi.

02/02/2009

plages sans grains où tu n'as plus l'écrire - et tu te gaves parce qu'à travers eux - ce qu'ils disent tu en sais un peu plus pourtant tu n'oublies pas il faut vivre - après ça s'estompe au loin comme les deux feux stops rouges qui s'amenuisent dans le tout droit de l'horizon.

02/02/2009

comme une chape de quoi le ciel bas et lourd il disait - c'est comme affonner son café un lundi matin et entre deux virages - et entre deux virelots - s'apercevoir "qu'on n'a plus le temps".

01/02/2009

là le bitume vertige quand ta tête elle va dans sa fatigue c'est comme si elle cognait sans cesse et après comment ça tient comment tu tiens puisque là tu saignes – pourtant lever les yeux suffit infime poussière sous la grande voûte et sourire.

01/02/2009

dans un grand blanc plutôt silence tout s'est arrêté alentour comme si plus rien là ça dort – et puis ensuite on va dans un ailleurs finalement c'est comme si tu traversais un mur – le reste s'amenuise et ton corps seul tient encore que.

01/02/2009

comment on fait pour débloquer un fois que c'est – rouillé – un peu comme éventré et tout s'échappe à travers le bitume vieille canalisation – plus rien ne vient et ta bouche elle est fermée bien entière et ça saigne un petit peu – liquide noir sur le rouge de tes lèvres.

30/01/2009

Il suffit d'un rien d'un peu et tu t'oublies jusqu'à ce que – la nuit est étrange – le silence vienne comme un bitume encore chaud – et tu t'enlises – et tu as peur – et ça prend des tours – le grand vide.

Fracture numérique et vins au verre

La fracture numérique il dit dans un de ces lieux où la vie encore, puisque il en existe. C'était une bonne soirée et elle a commencé comme ça tu penses quoi de la fracture numérique moi j'y connais rien non si enfin, c'est quoi avoir d'un côté une bibliothèque numérique avec lecture nomade sur terminaux de lecture et de l'autre papier sur étagère. C'est quoi sinon que l'un comme l'autre reste dans le domaine passion pour moi. Avec toujours un plus -mais ce n'est pas inaltérable, à suivre avec évolutions techniques- côté papier pour la qualité de lecture (n'ai pas dit le pratique).

Alors fracture numérique puisque d'un côté l'humanité dans son chambard binaire numérise à tour de bras, et c'est lutte de pouvoir là aussi, avec enjeux industriels et business plan off course, et de l'autre le reste de la planète, chacun sait de quel "reste" on cause ici, rien n'a changé, qui n'a pas même accès à la technologie informatique. Reste qu'une petit bibliothèque de brousse sera peut-être mieux lue que l'univers "culture" des réseaux connectés. Disparition par le trop, apparition par le manque.

Alors de même, je pousse un réel vers le numérique, puisque ces mots, c'était d'abord dans le lieux des sens, avec dégustation de pinard et musique en live, et le prophète à côté ne tenait plus filait vers les plaines arides et sèches du grand tout numérique. Où l'on compte dizaine d'années pour mieux laisser vivre les possibles.

A tenir ainsi, j'ai quitté mes univers villes mais ça reste encore en moi. Les va-et-vients sont aussi du numérique au papier, Claro et son clavier cannibale, ce qui confirme les démarches blogo-numériques vers le livre, papier (Chevillard) ou numérique : Didion, De Jonckheere, Beintsingel...

Alors oui le Cybook, je l'ai toujours, et pour un mois encore, reste que c'est un prêt BU, qu'il faudra laisser la place aux autres, et que le tarif actuel me semble tout à fait inabordable pour un outil de ce genre. Il en existe qui ne supportent pas l'objet, et d'autres qui se lancent dans l'aventure. Questions tarifs, on peut aussi s'interroger. On tourne autour des 300 euros pour un terminal de lecture, les livres électroniques varient très largement : les éditeurs tout numérique comme publie.net proposent des tarifs très intéressants. Les grands distributeurs jouent une autre partition. Il est encore questions de format, et c'est casse-tête que se lancer à comprendre. On est dans le technique numérique. Reste qu'on a pas idée, je viens de lire Serge Valletti, Plus d'Histoires, alors si je veux le prêter à un ami, question théâtre, je pense quoi ? Ce fichier, je l'ai sur la machine, il vient de la BU Angers, est-ce que je peux le prêter, un petit envoi mail et c'est réglé ; ou bien je l'imprime, tout le monde n'a pas son Cybook ou autre ; et je dis quand tu l'as lu, tu le supprimes hein ? ; et je dis, garde le autant que tu veux ; puisque tout repose sur confiance et qu'il faut bien que chacun mange.

Alors pour prendre des ailes un peu, le numérique donne parallèle au papier, Hozan Kebo, le grutier poète. Et n'oubliez pas, le côte du Rhône n'a pas -encore!- son pendant numérique.



29/01/2009

d'un drôle de réel au matin quand le jour dans sa brume est là qui vient te tirer et tu es heureux fatigué dans ce qui se tient-là – et puisque ça ne dure pas autant se laisser porter.

29/01/2009

puisque là dans le pavé ok d'être là et avec le soleil en plus au loin sirène et les immeubles résonnent de la grosse caisse – de temps à autre dans une discussion entrecoupée hâchée elle te parle et c'est bien tu as l'impression que ça va comme ça on se comprend – on est là dans le même réel et tes pieds les miens sur le même bitume ça ne dure pas longtemps c'est comme le reste – on n'existe pas souvent.

29/01/2009

parfois tu n'as plus rien non pas le besoin enfin tu es dans un autre réel et il est plein à peine le temps et pas le – enfin non c'est un bitume toujours et plein de son vrai à lui mais c'est comme beaucoup à la fin – ça se tait – et toi tu parles.

28/01/2009

avec leur gueule ils disent noir avec leur gueule ce n'est plus le bitume – à trop les entendre ils braillent et ça non ça peut pas – la guerre – et pourtant continue jusque dans le monde www ça reste quelque chose comme une haine – ce n'est plus le bitume encore que peut-être – je me souviens le bruit d'un coup de poing frottement d'os dans la nuit cité.

27/01/2009

dans le flou d'un matin c'est quoi le sommeil ou brouillard une longue suite de feux rouges – du tableau de bord aux tours grises bleues blanches ça reste là et ça te tient dans le réel – ailleurs tu files sans cesse vers tes plaines arides et c'est du bitume sous l'herbe sèche.

27/01/2009

Il arrive que – trop – tu ne peux plus rien non articuler n'est plus possible.

26/01/2009 Pratiques du numérique

Alors l'ebook oui. Sinon que c'est devenu un jeu, le soir je parle le soir j'amène le reader et c'est montrer qui me préoccupe, puis savoir ce qu'on en dit. Souvent, ils sont là qui s'interrogent et à peine convaincus non, ça ne tient pas là un livre, ce n'est pas comme ça, je veux du papier et le toucher le papier, l'avoir là qui sent et qui rugueux dit aussi son quelque chose à lui. Moi aussi.

Puisque un vrai livre reste solide là dans la main et qu'on sait que tout ce qu'il contient sera là immobile, real life, encore que, on peut imaginer quelques modifications, non ? Le fichier numérique est là qui préserve l'évolution. Via publie.net, on a accès aux nouvelles versions, améliorations, corrections des fichiers déjà achetés. Ça s'invente toujours et on a du mal à comprendre vers quel monde on avance.

Qu'importe, il y a cette part de curiosité qui donne l'envie d'ouvrir. Si bien qu'après fin de prêt Cybook en bibliothèque, y suis retourné parce que content de la bête, et toujours disponible dans la banque de prêt de la BU Angers.
Malgré tout et comme parfois à peine les moyens de s'acheter un bouquin, ces temps-là reviendront, pourquoi pas on profite de l'offre de livres électroniques disponibles et relire Marx, sans prétention politique non, simplement parce que l'envie et qu'on arrête pas ce genre d'envie. Et juste avant, les Notules de Philippe Didion. Et l'on constate que l'aventure numérique, dans son long cheminement (publie.net propose une sélection sur 2001-2007) tient aussi dans la dimension littérature. Comme avec le Désordre, finalement c'est un livre. Voilà qui oscille entre vie professionnelle (professeur en collège), vie privée, vie sanitaire, vie parisienne, vie sociale. Pérec aussi, puisque Ph. Didion est chargé de la rédaction du bulletin de l'association des amis de Georges Pérec, Epinal encore, ou l'auteur vit. Alors on peut ne pas être abonné aux Notules, et lire en panoramique l'expérience notulienne pour mieux suivre l'aventure. C'est un journal, et ça dit tout de même de l'humain et du réel.

Alors l'ebook encore. Et lire puisque c'est possible. Tout de même ramené quelques bouquins papiers : Emaz, Bon, Kerouac. J'assure mes classiques. Et Novarina.

26/01/2009

Du vent de l'air. C'est pour mieux tenir.

26/01/2009

elles sont bien là les tours qui non ne bougent pas elles restent et toi – deux fois par semaine là travers dans la salle toujours – fenêtres et balcon beaucoup oscillent dans le bleu blanc avec une étendue bitume tout alentour – comment tenir dans cet espace et comment s'imaginer la suite – ça reste questions qu'un feu vert à peine balaie la journée passée.

25/01/2009

elle grille la viande tourne tourne sur son piquet pendant qu'à côté ils sont là – bières à la main et que la nuit s'agite étrange – orange on peut dire orange pour la nuit – il est temps pour toi de faire le tri.

25/01/2009

Elle revient. C'est là et ça reste non enfin comment peux-tu sortir ça peut-être que ça ne peut pas que ça restera et les larmes aussi non dis-moi non. Le plus souvent c'est la nuit ou parfois encore le jour au volant quand le bitume gris le bitume, elle revient. Avec tout ce que tu as là contre il faudra pourtant tenir.

25/01/2009

un peu comme un dardenne quelque chose dans le genre – ciel gris sur l'allée très large et les immeubles alentour la pluie un peu comme un brouillard il t'embrasse et tu marches les mains dans les poches – un gamin est là qui attend raide contre son ballon.

24/01/2009

Alors dans le jour tu t'éloignes des points de connexions aux réseaux sans-fil et le temps passe. Dans le binaire, rien ne bouge. Le reste continue.

23/01/2009

il pleut drache on dit ça drache ou ce matin quand lui dit le sexe tout ça – je ne sais pas je ne sais rien sinon que le volant dans les mains pour aller d'ici à là-bas – pas le choix – et tellement la pluie que bien elle tape sur la vitre oui bien – quand les éléments te redisent poussière.

23/01/2009

Ça ne me dérange pas de dire les choses un peu, de voir un peu ce qu'il se passe sur le bitume un peu c'est là on dit comme ça un peu, ça ne me dérange pas. Ensuite si ça souffle.

22/01/2009

Il est loin on parle de temps à autre – on s'envoie des messages parfois instantanés on tient comme ça on s'aime – parfois on se dit ça et après le temps les centaines de kilomètres d'ici à là-bas quand il me laisse de la musique je l'écoute mais toujours – cette étendue bitume d'ici à sa guitare.

22/01/2009

pluie sur la vitre en remontant de Barcelone ils dorment tous les deux et tu files – la route fonce qui reste droite au loin longues nationales et peu les phares un ou deux que tu sais proches parce que dans la même nuit – tu roules vite et invente un monde – il est là – entre le volant et tes yeux rougis fatigue.

21/01/2009

un peu comme un appareil photo le dictaphone tu l'as sous la main souvent – et le sors dès qu'une vue dit l'essentiel :

au loin – une longue file de feux stops rouges – orange dans le rouge – gyrophares – nombreuses les bagnoles toutes vers l'horizon – 110 km/h vitesse tu as le pied sur l'accélérateur mais – ça freine.

Cela ne dit presque rien – pourtant déclenche le souvenir :

une longue suite de bagnoles à l'attente – autoroute allemande – on approche les 7000 bornes dans le camion tous là épuisés – tu conduis et tout le monde dort – le pied au plancher arrache le bitume dans le raffut d'un gros diesel – le souffle du dehors à travers la vitre entre-ouverte – tout s'écoule – et tu es bien.

21/01/2009

direction saint-barthélémy centre médical croix-blanche nantes automobile feu vert – deux hommes passent qui courent festival premiers plans rond-point sens giratoire – avec une suite de petits poteaux verts tous alignés les uns derrière les autres et bien droit – bitume – cédez le passage piéton transport urgent super u – super u – tu n'inventes rien un soir tarif de l'essence voix cyclable angers cinquante – darfeuille un camion darfeuille stationne sur le côté six degrés à 17h13 entrée super u – une voiture est postée sur le côté qui contrôle la vitesse – tu la repères à temps et tu passes – à cinquante – stop – stop – une femme est là qui attend sur le bord de la route dans son grand imper noir – fin de voie cyclable nouveau sens giratoire un camion freine et ses deux petits feux rouges dans le gris – toutes directions un camion de transport lâche un amas noir et tu files à travers – interdit de tourner à gauche direction cholet saumur rond-point sens giratoire flèches bleues voie express – voie express – dans 150 mètres cédez le passage un norbert dentressangle rouge un peu comme willy betz oripeaux qu'on croise d'ici à bucarest ou peut-être moins sais plus – contrôles radars en cours – long vehicle – vous êtes sur une route prioritaire – deux fois – allez allez en avant – en route pour la joie – alors quoi – fera-t-on poème de ce réel.

21/01/2009

une longue barre blanche truffée de fenêtres – et toi tu vas entre le béton entre le bitume – les corps en mouvement qui là fument leurs clopes – et qui attendent et qui restent – dans le froid – sur la vitre un cercle rond un reflet de parabole tu les vois elles sont là qui toutes – elles sont nombreuses – un champ – tournées vers quel ciel.

20/01/2009

alors finalement il faudrait être vide – absolument vide – le grand vide – et tu ne penserais à rien – et tu ne dirais rien – et tu vivrais – et tu serais là qui irait bien – tu tiendrais – et tu n'aurais aucun souvenir.

20/01/2009

l'émotion tout est là très exactement l'émotion – dans ce virage – tu ne sais pas pourquoi – ici il pleut – il pleut fort le ciel est gris et tu es sur la route et elle est là – et à cet instant très précis – à cet instant – tu es – vraiment – loin.

20/01/2009

aussi ces moments où tu ne regardes plus le compteur – où ça roule – tu as les yeux loin – très loin - tout est dans la tête c'est automatismes – peut-être que tu ne regardes rien finalement – et quand tes yeux retournent sur le compteur – vite ça va vite – et tu ne ressens rien.

20/01/2009

Écrire dans l'entre-temps même plus possible alors dire s'enregistrer. Dictaphone. Voir si ça tient. Peut-être rien, ensuite. Le bitumebitume toujours sur la route. A voir. Avec en fond une radio distillant un vieux tube, un phare de bagnole dans la nuit, les bords de route trempés, boue. Non, non, non. La poésie, pas réussie.

19/01/2009

Il faut bien écrire toujours si on veut une ou deux lignes satisfaisante. Le reste du temps brouhaha. C'est comme vivre.

19/01/2009

là tu poses ta caisse et puis ouvre le réservoir – le pistolet dans la main avec l'odeur sinon que sans ce geste et celui qui tape les codes de ta carte bancaire – tu resterais dans l'immobile – une chose et son contraire tu es tu penses – après tu démarres quelques bornes tu as déjà oublié.

19/01/2009

Journée tunnel. Dès le matin jusque vers la fin d'après-midi. C'était seulement trouver sa place entre les tours, le béton, pourtant la palette bleue ou pourrait croire que.
Sinon qu'allant sur la bande bleue tu n'entends même pas l'autoradio monte le son ça ne change rien.

18/01/2009

cela durait environ dix minutes – à travers Gennevilliers d'abord le métro – puis la fresque géante tag sur l'immeuble au pied des gamins jouent qui crient – les bus hurlent et de temps à autre une rame tu l'entends d'ici – les petits immeubles en brique rouge – le marché – le théâtre en reconstruction – un bar ou deux avec souvent même tête d'une semaine à l'autre ça ne change pas rosé café – puis l'amphithéâtre – du lit à cette chaise – le bitume le rail – pourquoi ça fascine et pourquoi on tient comme ça.

17/01/2009

la pluie tombe doucement là dans la rue – l'univers de noir et d'orange tu le croises tard et c'est presque matin – peu ne bouge et le bitume est là qui s'échappe – on ne vit pas grand chose à ce moment très exactement – et pourtant c'est bon – il dit c'est comme en Bretagne – tu prends des tours et tu veux calmer la machine – quelque chose reste comme un souvenir presque les larmes – il demande c'est qui il – lui seul sait.

17/01/2009

Rien à faire. C'est comme si sa musique disait absolument tout. Rien à redire. C'est comme si le bitume tout ça, non. Voilà, c'est ça. C'est ça que je voulais dire. Joy Division dans les baffles. Fort, très.

17/01/2009

tunnel – ça n'a pas vraiment lieu et ce n'est pas dans le bitume mais pourtant on s'enfonce dans le couloir des jours et quand la respiration – c'est comme si l'air frais c'était le vide tu t'imagines au volant d'une grosse américaine et tu vas – paquebot dans les grandes étendues – d'Europe de l'Est d'Amérique de Moyen-Orient – tunnel.

16/01/2009

Julie – il suffit de prononcer ce nom dans la salle pour qu'elle revienne – l'autre Julie c'est une grande vague un coup de vent – tenir.

16/01/2009

dans le demi-sommeil eux lisent à travers la foule – les humains tous là suant qu'on pousse à coup de mains fluorescentes – un petit air d'accordéon et puis s'en vont freins les crissements – une nuit on courait sur les rails – cherchant le grand – mais ça se mélange.

15/01/2009

C'était là. A tel point que bouillant. Tu voulais dire. Depuis le matin déjà. Comme dans la retenue non, l'empêchement. Quand le temps est venu, l'espace temps nécessaire, tout avait disparu. On écrit toujours « entre-temps* ».




* voir ici

15/01/2009

juillet – j'avais pris la tire et je montais juqu'à Bruxelles le voir – je passais par les nationales – pas payer l'autoroute – seul dans la bagnole frénétique le son de l'autoradio – le bitume rugueux – les bornes qu'on avale – le soleil tombait lent – puis j'entrais dans la nuit.

15/01/2009

le brouillard le flou dans le matin ça se bouscule gaza gouvernement crise urgentiste – la radio continue sont flot et tu te noies – warnings.

14/01/2009

sortie du métro terminus asnières-gennevilliers – vieille femme main tendue dans les marches les nombreux qui marchent à côté déjà tout à l'heure à Montparnasse – vieillards usés grillant le maïs un bus file qui rugit déjà un à un les immeubles jusque la fac.

14/01/2009

rien à faire – il y a ces rythmes qui diront toujours plus qu'un tas de mots – le son est au dessus – souffle plus fort – beat beat beat bé-at – complet – ça ne se dit pas – c'st ce qui te fait tenir sur le bitume traversant la France d'une nuit le volant entre les mains.

14/01/2009

et l'absolu nécessité de marcher – après si oui ça tient comme ça – c'est surtout que l'oeil n'invente rien – après ça prend des tours.

14/01/2009

le soir dans les garages sur le béton froid ils sont là qui peignent – le brouillard la fumée de clope au loin sur le bitume – les feux croisent à faible allure.

13/01/2009

Écrire cinq pages de poèmes ou même, seulement réécrire cinq pages ou mieux, quelques textes seulement. Après : l'épuisement, fatigue. La tête tout à fait hors d'usage. Certains avaient choisi les amphétamines.

13/01/2009

Pas comprendre pourquoi frères humains devenus dingues. S'interpellent à coup de missiles terre-terre. Pas comprendre. Courir une heure sur le bitume ne changera rien.

13/01/2009

pluie sur tes mondes à verse et le bleu dur liquide sur les pieds – la boue comme lie tu vas non pas exténué ça n'a aucun sens – heureux – sous le ciel bas les gouttes une à une résonnent heureux – jusqu'à la prochaine haine - soudaine.

(Biga)

Le Dracula numérik

Alors dans la nuit blanche des fins d'années souvent on fait de longues lectures. Espaces temps favorables et géographie déplacée, période de "fêtes" et vacances, vides de toute activité "rentable" ou tout simplement financière. Enfin l'espace divagation, s'attacher à l'essentiel.

Ainsi via l'eBook, à nouveau contact avec des territoires échappés depuis longtemps. Qui allait là pendant toute cette absence ? Qui tenait encore ? L'idée que ces univers existent et qu'on y vient pas voir, frousse. Pour moi, c'était le Dracula, Bram Stoker.

Pourquoi on en vient à une lecture ? Quel chemin depuis ce point, loin là-bas, et la dernière page du bouquin. Allez, disons bouquin, on a bien le droit. Qu'est-ce qu'un livre numérique ? Tout ça s'invente encore.

Et certainement nombreuses encore, les soirées où je sortirais entre deux verres un eBook de mon sac pour convaincre l'une ou l'autre, non simplement montrer, car la curiosité toujours, elle vient et tient, après on discute.

Allez savoir, sinon qu'un très bon ami me glisse le Rocky Horror Picture Show entre les mains, me laissant seulement une courte bande annonce pour mise en bouche. Et puis la nuit se fait de plus en plus présente. Et puis avec les aminches, en ces périodes d'hiver, on repasse en boucle nos quelques escapades en tire d'une rive à l'autre, à travers Carpates jusque Mer Noire. Finalement le fichier sur la machine, et puis lire.

Pas cherché ce que j'ai trouvé dans cette lecture. Enquête. C'était revenir aux lectures de l'enfant, à l'ado quand on avalait d'une traite un bouquin qui fichait la frousse, une aventure de gamins. Alors Dracula oui, j'ai aimé lire ce bouquin. Et l'eBook, l'outil lui-même m'a amené là. Parce que c'est via web que j'ai trouvé le fichier. Parce que dans les déplacements trains etc. j'ai transporter facilement ma petite machine, et que tard le soir je m'endormais dessus, la page encore ouverte au matin. Parce qu'après une journée neige fatigue, et simplement d'une main on tient le petit boitier, pas besoin de se battre avec l'une ou l'autre page têtue, à toujours vouloir se refermer.

Et puis Rocky Horror Picture Show. Tout ça ne va pas forcément dans le même monde. Puisqu'il y a parodie dans le film. Mais tout de même : l'impression d'avoir continué l'univers découvert. Sinon qu'à la fin, le Dracula non puisque tout est beau -mais le suspens est né et a tenu-, le Rocky Horror aussi puisque le meilleur du son arrive en première partie (ex Time Warp).

Reste que j'ai pris réel plaisir à lire L'Enterrement de François Bon sur un vrai bouquin papier, que j'ai reçu le dernier numéro de la revue Contre-Allées, et que dans tout ça on parle papier, et qu'ailleurs aussi.


12/01/2009

File dans ta nuit.

12/01/2009

tu es assis dans ta caisse bord de route il ne se passe rien absolument rien – c'est blanc – le grand vide et pourtant tu es là – dans le blanc – un scooter approche et souffle près de toi file sur le bitume bruit qui s'estompe lentement – un odeur d'essence – seulement ça – rien de plus – rien à faire : cela est arrivé.

12/01/2009

pourquoi ça tient – à peu prés – laisser des notes sur un blog – lires des articles en ligne – des textes – des poèmes – jusqu'où et jusqu'à quand – ça tient dans cette autre économie – décharge.
décharge puisque fait des restes – des résidus – ils viennent là et contre quoi pourquoi – poussière – carcasse – humus.

12/01/2009

les fils ils vont dans le gris un à un tissent et toilent les réseaux – ça file fuse sur sous le bitume l'hypermatériel – poteaux gris bois dans le béton câlinent les routes sinueux sur les bords – ça ne fera jamais poème.

cyBook, revue de bugs

Alors bon, on peut bien être enthousiaste et aimer lire via machine CyBook, mais ne pas oublier tout de même que c'est machine, et qu'on est encore dans l'invention, et pas à l'abri de divers erreurs système et autres noirs électroniques : revue de bugs.

Si le cyBook est très long au démarrage, d'autres reader le sont beaucoup moins. Après test chrono, on approche les vingt-cinq (25) secondes, c'est long, très long. A ce stade, on oublie pas que la machine est machine, et pas livre. Quand je prends un bouquin, c'est pas bien long l'ouvrir, début ou bien reprendre en cours. Avec cyBook, on est ailleurs.
Et si, justement, c'est reprendre un livre en cours, une fois bibliothèque chargée, ça va très vite. Bien qu'on aimerait tactile, surtout quand on connait les avancés technologiques dans ce domaine, voir Apple et d'autres. Ceci pas pour faire comparatif (il y a des blogs beaucoup plus au point pour cela, le très bon Aldus par exemple), mais certains proposent d'aller plus loin.

Un classique du cyBook, que d'autres utilisateurs m'ont eux aussi rapporté : en fin de batterie, l'écran bloque sur la page dernièrement chargée . Ca peut arriver à tout moment : en lecture, au démarrage, en bibliothèque etc. Surprise. On se fait avoir une fois, après c'est ok : toujours un cordon USB pas trop loin, et chargement ordi.

Au branchement/débranchement USB, après avoir ajouté une série de fichiers électroniques, il arrive que la machine reste bloquée sur la page bibliothèque ou bien la parge chargement. Ensuite plus rien. Et si éteindre est impossible, reset.

L'utilisation des signets est assez intuitive et rapide. Malgré tout, on aurait préféré une touche dédiée, d'un coup pouvoir laisser un petit marque-page. Surtout, il est arrivé que tout mes signets disparaissent sur un fichier, ou bien qu'il soit impossible d'en placer. Alors fâché. Puisque pas évident de retrouver sa page quand on lit une gros bouquin, et d'autant plus que la numérotation n'apparaît pas. Peut-être possible via mise à jour, ou bien en bidouillant, mais pas trouvé pour l'instant. Reste qu'on peutn, de la même manière, perdre un marque-page glissé dans un bouquin papier.

Voilà pour les bugs principaux, et rencontrés récemment. Nul doute que tout cela va s'arranger. A suivre. Mais suivre justement : où il est question du prix. (à venir)
Et suivre aussi, demande de se pencher un peu sur la machine, si on met pas les mains dans le moteur, on reste avec peu de possibilités, aussi l'incompréhension face aux fichiers etc. Donc pour tous, pour l'accessibilité, attendre encore, que les formats se construisent et se comprennent, que les machines atteignent performances et simplicité.

Liens vers essais, vidéos etc. Puisque déjà beaucoup s'y sont mis :

Le wikipedia en dit quelques mots, photos via la plateforme Flickr, vidéo chez Aldus, quelques mots ici, avec réflexions sur vocabulaire (vrai qu'on est toujours dans l'hésitation à ce sujet), pour certains c'était il y a plus d'un an (détails à l'utilisation, quotidienne), banc d'essai chez Gizmodo en 1, 2, 3, 4 parties, et pour suivre tout ça, Aldus a un sacré stock de liens.

11/01/2009

Si je devais donner une bonne raison, il n'y en aurait pas. C'est seulement pour tenir. Pour respirer un peu. Aussi parce que dire est absolument nécessaire, et parce que c'est un moyen, seulement un moyen. Ce pourrait être "autre chose".

11/01/2009

le jour bas un brouillard non pas à couper au couteau non à nager dedans flotter – la neige encore dans les champs et le soleil difficilement à travers – un traditionnel russe dans les baffles un cheval file qui court dans son champ – tu imagines une steppe.

10/01/2009

C'est presque à chaque fois pareil, quand on rentre. Sur la route tous les deux il et moi c'est comme un moment particulier de nos discussions puisque rien le plus souvent pour entraver. On avale le bleu de la nuit le bleu du bitume et c'est comme en suspend et le plus souvent c'est très sérieux, tout ce qu'on a retenu et qui n'existe qu'entre lui et moi sort à ce moment très précis. Sans la route, sans le bruit du moteur dans la nuit, ça ne viendrait peut-être pas.

10/01/2009

très fort dans la pièce ou chacun tous tournés vers eux qui disent cette voix je veux sucer une grande bite – et d'autres reprennent qui sont là ils jouent ils disent pendant qu'on écoute dans la rue derrière la vitre – un scooter lâche son accélération à l'essence mélangée – lecture – Angers.

10/01/2009

gueule au matin raide sur le gris bleu rugueux ton diesel va I wanna be your dog il chante dans le poste – baffles usées mauvaise radio et le soleil épouse le blanc neigeux là-bas au loin ils s'embrassent – ta main tient le volant – là-haut ça prend plus de tours/minute qu'un turbo diesel à injection directe mais lui est mort et tu n'en sais rien – encore.

09/01/2009

Dans le froid de la rue le vent s'engouffre et balaie les quelques plaques de verglas, les voitures filent qui lâchent un nuage gris rauque à la gorge et tu es bien et tu es triste puisque tu n'as jamais su dire/être, une chose et son contraire à la fois.

09/01/2009

jour à jour tu continues puisque la vie doit – le bitume t'engourdit chaque matin jour à jour il reste dur lui mais toi – mou dans ton corps H20 tu restes – poussière – un rien de souffle presque vide et lourd pourtant bien ancré – rien à faire – dans le sol condamné pour toujours attiré par le noyau.

08/01/2009 L'eBook en voyage

Avoir transporté l'ebook d'ici à là-bas. Et dans la nuit du train, dans le jour du train, sur les routes toujours là sous la main pour lire et avaler kilomètres et pages dans une même continuité.

Avoir attiré plusieurs fois l'oeil d'un ou deux voyageurs certains se risquant même jusqu'à questionner keskecé et samarchkoman et surpris encore plus lorsque la machine dans leurs mains je l'avais mise.

Avoir pu lire -grande première- dans un bus mais pas n'importe quel bus, un Grenoble-Chamrousse avec virelots à souhaits et déjà traversée de la France dans les pattes plus nuit très peu de sommeil.

Avoir démarré la machine même après grand froid à 1700m d'altitude même réaction, aucun problème sinon yeux rivés.

Avoir pu lâché tout de même un peu la machine comme on lâche un livre, avec en tête l'histoire qui va seule dans son monde indemne, et qui tourne encore la nuit parfois, mais qu'on reprend facilement et les pages se tournent et ça ne s'arrête pas.

Avoir avalé les 600 pages du Dracula de Bram Stoker comme on avale un livre papier et avoir renoué avec la fiction pure, le fantastique.

Avoir lu du théâtre même du théâtre qui l'eut cru sur cette machine un régal.

Avoir passé des soirées entières les yeux sur l'écran alors que le temps filait dans un autre monde, dans un autre rêve et m'être endormi sur l'ebook comme on s'endort sur un livre papier lorsque -tard déjà- on veut pousser encore pour terminer au moins ce chapitre et l'autre peut-êt...

Avoir prolongé mon prêt à la BU Angers pour profiter encore de la machine quelques temps encore.

Avoir participé à 1 (un) jeu en ligne permettant de gagner un de ces appareils hors de prix et recevoir désormais de nombreuses publicités insupportables pour des "produits" tout à fait différents.

N'avoir écrit aucune (zéro) notes de lecture pendant tout ce temps.

08/01/2009

tu vas blanc dans le bleu nuit et le jour se lève – au volant le tabac des jours passés comme un reste froid – rien n'empêche de penser aux bombes qu'on largue aux sourires qu'on n'entend plus – le soleil pointe et l'étendue bitume s'éale jusqu'à l'invisible – ronronnement.

08/01/2009

C'est simplement avoir toujours cherché -sans y parvenir- une libération la plus complète et la plus simple de la langue. Dire l'essentiel, exactement.

07/01/2009

Si le silence. Si tu ne prends pas le temps. Rien de ne reste.
Ensuite tu vas là comme avec un poids, lourd. Ce qui est à dire doit venir. Parfois pas grand chose. L'important c'est respirer. Tenir dans le grand dehors.

07/01/2009

Le soleil tombe large dans le loin. La nationale s'estompe vers le jaune. Le bitume communique un léger ronronnement, le plastique vibre, la caisse. Le volant est là, immobile, les mains dessus. La vitre ouverte laisse un froid s'engouffrer dans l'habitacle. Tu roules. Ca pourrait durer très, très longtemps. Car tu es bien, là.

07/01/2009

nombreuses les carcasses toutes essoufflées posées là – dans le froid bleu d'un janvier silencieux – au loin peu ne bougent même ici – dans les ruelles – rien sinon le souffle – le vent balaie – et toi aussi carcasse.

06/01/2009

Désormais, on ne nous verra plus là-bas. Toi et moi. On ne nous verra plus, toi et moi. Le bitume s'étale en centaine de kilomètres, d'ici, à là-bas. Cela seulement suffit, pour écrire.

06/01/2009

On peut s'interroger, sur le rythme ou sur le choix. Pourquoi ce jour, un peu plus de note. Pourquoi le clavier – la lande azerty – comme une plaine sous la plaine lune. Et tu cries dans la nuit.
Il n'y a aucune réponse à apporter. Rien. C'est le blanc.
Quand elles remontent, on laisse faire. Ca sort, c'est brut. Ca tient. Le plus souvent, pas la peine d'y revenir. Pas tout de suite. On verra. Plus tard. Peut-être jamais. Finalement on aura peut-être pas «besoin »

06/01/2009

Il n'y a rien à savoir sinon la violence de l'espace, du temps, de l'émotion. Au final ça donne quelque chose proche du quoi, ça ne se dit pas. On ne sait pas. Ce pourrait être tout autre c'est une façon de dire. D'ailleurs on ne choisit pas. On aurait peut-être préféré autre chose.

06/01/2009

tous un à un au final là dans l'espace orange de la ligne D – automatique une rame toutes les deux minutes – du grand escalator tu l'entends venir freins dans le tunnel – gratuits sur les marches et caméra de surveillance sur chaque pas – les tickets tombent qui restent inertent sur le sol – ta carcasse va dans l'usée du matin – et tu fermes les yeux sur le bitume froid de la station.

06/01/2009

C'était une journée bitume. Une longue journée bitume. Mais la route était bonne. Ca ne veut pas dire que ça « roulait » bien. Tout juste, on a pris plaisir ainsi. Et des portes à nouveau. Larges portes posées là. Fouillant la neige, tu cherches les clefs.

06/01/2009

dans le blanc immaculé seules deux traces filent qui s'amenuisent – tu es là et le bitume lui presque mais pas tout à fait – disparu – dans le dessous et toi tu vas ça ne change rien – dérapages.

05/01/2009

Ils tombent tous beaucoup les qui s'écrasent paisible. Valseuses.Les mots viennent qui sont toujours là dans la grande étendue blanche. Se taire est comme plus noir. Une voiture passe qui va lente à travers le vent. Silence. On a peut être jamais su dire aux gens qu'on aime ce qu'on devait leur dire. Le froid, le bitume.

05/01/2009

blanc c'est blanc du nadir jusqu'au plus haut mais il n'y a plus – ni haut – ni bas – seulement le bitume reste là dur sous le fin moelleux.

04/01/2009

d'une grande étendue bleu nuit entrecoupée de temps à autre par quelques lignes blanches continues discontinues – pourquoi parti si tôt pourquoi – toujours il part loin revient peu – il est tellement paumé que je sais pas – elle dit elle et la nuit magnifique.

04/01/2009

Silence. Rien ne bouge sinon le gris. Et ça fait brouillard, ça fait brouille, ça grouille. Ca stagne et pose plane. Peu ne lève. Me couche. Me tais.

03/01/2009

Tu es là ton corps tient – encore que – mais là-bas ils tiennent comment eux qui sous les bombes – vacille et calanche il dit le corps le soleil est doux sur le grand froid.

02/01/2009

nombreuses toutes carcasses usées de tôles froissées entre deux grillages – les chiens vont qui aboient les crocs – sur le sol une huile noire s'écoule lentement.


01/01/2009

la langue bleue s'étale d'ici vers loin et c'est du bitume – quelques phares éclairent un à un qui fusent et déchirent – au loin il fait froid – ta carcasse sous la grande voûte.

31/01/2008

Le soir tard ça revient un corps dans le béton – jambes sur le bitumes et les blonds qui vont dans le vent froid – tout reste dans cet univers ville et tu files à travers flaques.

31/01/2008

Pendant deux heures ensuite les larmes. Il faisait chaud derrière la vitre et elle toujours intacte c'est physique tu revois encore tellement les choses qui là vont viennent mais recommencer dans l'ici et maintenant est impossible.

31/01/2008

le béton le gris – et les barres elles sont beaucoup qui bouchent les horizons et restent – froides dans le quartier alentour supermarchés grandes enseignes rouges dans le gris grain – un bus largue ta carcasse sur le bitume bitume et tu pisses contre un mur – au loin on freine.

31/01/2008

Elle pourtant reste là qui comme blanche et sensuelle tient dans ce monde. Tu ne fais rien que rêver et ta vie s'agenouille dans les flocons.

31/01/2008

ça reste imperturbable le blanc plat autour le TGV et quand dans cette gare à nouveau on y revient – l'ensemble pavé tramway sirènes dans le loin un écran géant le froid – quelques mendiants.