21/02/2010 Vue présente


la page défile sur l'écran et tu lis et tu te dis c'est ça c'est exactement ça voilà - à pique de langue que ça tombe c't'e voix là - et tes routes elles se brouillent et tes routes elles filent claires.

21/02/2010 Vue présente

à matin qu'on s'échappe chaque matin qu'on s'échappe encore d'être là - à matin tu te lèves et tu constates l'étendue dingue ce qui devant toi là - et d'un coup d'pied dans un caillou dans un petit caillou tu te souviens dust machine à jamais dust life - à matin l'échappement libre et quelques gouttes de sueur.

21/02/2010 Vue du jour

déjà tu l'as croisé Berlin - tu n'es jamais allé à Berlin - tu filerai d'ici là-bas ça te prendrais quoi aller imagine on prendrait une grosse tire une allemande bien calé à l'avant - le volant dans la main tu roulerais dans la nuit dans le jour et tu serais à Berlin un jour tu seras à Berlin - ce soir - sur le mur blanc des chiottes - il était là il était passé à une heure cinquante un soir - dans quel monde il vivait cette nuit-là dans quelle monde - dans quel monde il va ce soir dans quel monde.

20/02/2010 Vue présente

ce qu'ils ont déjà dit tous et pourquoi ça te tape tape à l'intérieur - et nous gueulerions tant et nous gueulerions tant - et pourquoi on s'en cague macache ma gueule.

17/02/2010 Vue présente

15/02/2010 Vue remontée

photographies à la webcam avec le mac sur la tablette - TGV Angers/Lyon - 13/02/2010










15/02/2010 Vue présente

qu'on achoppe nos pleines vies sur quelles immensités blablabla - qu'on échappe à quoi qui caquète en nous de dire à trop parler parlage passe passe en nous couic - que blanche plate elle s'étale la plaine maculée n'attend que nos pas à pas pour aller à fond de cale à s'en faire péter les moteurs - parce qu'il l'avait dit déjà combien de fois c'est le moment - le temps de l'appuiement sur l'accélérateur.

13/02/2010 Vue présente

le temps qu'à matin se levant levé si tôt – chaque fois que tu fais cela chaque fois c'est la même chose – et qu'alentour la ville blanche flocons d'une moiteur comme c'est doux après le train démarre et traverse à peine file – on dirait que le temps s'est arrêté on dirait que plus rien ne bouge – et qu'alentour la plaine blanche couverte aussi le temps qu'à matin le soleil passe ça ne dure que quelques secondes entre l'horizon les nuages – orange feu.

13/02/2010 Vue présente

puisqu'ainsi dans ce qui déplace on tient toujours mieux la machine posée sur la petite table branchée au wagon pour mieux tenir le temps de – à la gare tu as parcouru rapidement quelques sites pour vols secs – le train accélère pour bientôt tenir sa pleine croisière à quelque chose comme deux cent kilomètres heure – tu repenses au Damas/Alep un jour d'été - tu files en rêve vers d'autres plaines - et page blanche.

13/02/2010 Vue présente

de ville zimmeubles gris grain dans le ciel neige pas vu non plus les clochers qui ding dong tous en coeur de quoi – au feu rouge elles sont toutes là qui attendent et teuf teuf aux échappements l'histoire de nos petites vies – le bitume repeint blanc pour l'occasion plan grand froid et gueule rumine comme une vache égarée oui – à qui moins mieux d'langue.

13/02/2010 Vue présente


Fred Griot, Visions, page 3 : 

"J’ai toujours voulu aller plus loin,
encore plus loin, malgré quelques
périodes d’avachissement.
Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être
pour aller trouver une paix en moi, un
dépassement, mais que je n’ai trouvé
jusqu’à aujourd’hui qu’en quelques
flashs et visions, qu’en quelques
moments de grâce, alors que j’en
voulais sans doute des kilos.
C’est pour moi une nécessité, une
évidence, d’avancer, de voyager,
d’écrire. D’aller chercher plus loin. De
continuer.
Je savais que la route était étroite
pour la trouver vaste ensuite."

09/02/2010 Vue présente

la télé - pas souvent allumé ici - avec le feu à côté et le mac sur les jambes

garde à vue critiquée sénat (paris) - QG de l'info en Afghanistan un soldat français a été tué au total quarante soldats - un catalogue de sanctions devrait être mis en place contre l'Iran Ikéa CFDT trois magasins de la région parisienne sont restés fermés - deux milliard deux cent quarante millions de chiffre d'affaire - la cour des comptes compte pointe les anomalies - quatre cent mille voitures dans le monde - troisième vague de rappel dans le monde PSG - je crois que c'est la première fois que je m'assois face à la mer pour la contempler - d'habitude je bronze - je fais ma pétasse - Algérie 1962 - essais nucléaires français.

Le POD

mad dogs mad dogs mad dogZ

09/02/2010 Vue présente

qu'allongent les jours ok pas trop non plus dans la pleine terre - là dans le vent ok à tirer sur une bâche en plastique pour qu'en dessous elles poussent toutes et le tracteur file qui tactactactac - avance encore et boue toute pleine colle au shoes les flocons en bourrasque et tête vide - pleine de quoi le plus souvent pleine et cale caille dans les ornières tout droit tout droit avançons avancez il faut il faut il faut - et ça te claque tous ces il faut les cartes immenses que tu déballes devant toi - ce qu'il faut sortir charrue pour arpenter nos terres - les mottes fertiles toutes retournées dans le froid.

08/02/2010 Vue remontée

Qui matin allongés usés les trompettes toute une nuit et dans le jour déjà levé – trois coups de canon la terre tremble les corps avec trois coups de canon puis les trompettes – qui les yeux demi-ouverts n'y croient plus pas trois coups de canon jelen pivo.

(travail en cours pour la revue chos'e)

07/02/2010 Vue présente

est-ce que ça craint raide raide mon vieux qu'entre les mots qu'entre le réel n'y ait rien - est-ce qu'on croit encore alors à ce qui est écrit à ce qui est là la vie - est-ce une question vraie question ou bien qu'importe s'en fout - le plus souvent - on ne sait pas ce que ment on ne sait pas - mais il arrive que - alors ça s'effondre.

03/02/2010 Vue remontée

la route tu n'y vois rien la nuit elle est tombée on devait arriver plus tôt et puis ils doivent attendre - et petites toutes les routes qu'on enfile affone et tu ne conduis rien - tu es assis à l'arrière la fenêtre ouverte parce que l'air et quand on roule sur les haricots - c'est comme ça ici - ça te secoue le bitume bien droit dans la nuit traverse les villages baraques toutes éteintes souvent l'air chaud - tu sais quand ça sent la poussière et que tu arrives la table est mise la charcut'rie cognac aux amandes - dans la nuit les chiens aboient les hommes parlent.

03/02/2010 Vue présente

tes doigts va falloir pour de bon les sortir de ton cul et comme ça on avance puisque ça peut pas quand ça reste là claque m'accroche meuh - et tu te dis ce que tu viens d'écrire là tout juste tu ne pourras jamais dire ça là dans ta bouche non - alors est-ce que quoi - quelles questions tu te poses et à quoi faire - dans tes oreilles une basse immense enveloppe silence.

02/03/2010 Vue remontée

ce qu'en pleine gueule t'as fallu combien de bornes pour t'écraser tout contre le bitume à 45°C suant puant - que ça te vienne enfin vrai de vrai tremblé de corps à corps avec le réel - que tu tiennes là dans ta main l'essentiel de vivre - que tu pleures dans un téléphone et personne au bout pour entendre et encore - tu n'as jamais rien à dire tu ne dis jamais rien tu ne dis jamais rien - du minaret le muezzin - de la rue les moteurs - allongé sur le lit le ventilateur.