26/07/2010 Vue présente

les bagnoles toutes cul à cul'd'bagnoles le béton les immeubles les écoles united nations les coups de klaxon les pastèques les types sur les chaises à l'ombre – la fin d'journée le soleil couchant sur les blocs de béton la tour de surveillance les tags autour le terrain défoncé monticules les chiens les pelleteuses – peur comme tu as peur dans l'ombre du mur peur comme ça't'prend et qu'tu voudrais pas comme tu mets l'œil dans le viseur et qu'c'est plus simple comme tu aimes aussi la prendre en photo.

26/07/2010 Vue présente

les chiens errants tu as vu les chiens errants de Bucarest tu as vu les chiens errants de Belgrade rappelle-toi les chiens errants de Belgrade les chiens errants dans les banlieues chaudes les chiens errants de Sarajevo le ciel gris les chiens errants au large de Timisoara – les chiens errants dans les montagnes du Monténégro les chiens errants du Delta le Danube les chiens errants au bord d'une route dans les Carpates les chiens errants sous les sapins la Pologne – les chiens errants du Grizzli de Slovénie les chiens errants sur le bitume de la Turquie rappelle-toi vieux les chiens errants du Maroc quand le soleil et la poussière – les chiens errants de tes poèmes tous vieux dingues les chiens errants des supporters de la poussière les chiens errants les chiens errants – les chiens errants ils aboient dans le soleil couchant le long du mur – à Ramallah tes pieds dans le sable et le béton.

26/07/2010 Vue présente

la lumière sur la montagne au loin un chapiteau les guirlandes le soleil déjà couché la musique dans le camion jaune orange – une jambe tout contre là près le ciel noir violet bleu rouge orange jaune comme ça dégradé doux doux – les coups d'volant nos jambes c'qu'on entend dans la nuit elle tombe.

23/07/2010 Vue présente

la route quasi vide dans la nuit les lampadaires jaunes les barbelés tout à coup là surgit d'où une barrière des panneaux dans le noir – le mur de béton nos silences c'qu'on a d'peur et d'folie là ta main tout contre les fusils devant la barrière – la route immense droite là les minarets les baraques dans la nuit les collines les bagnoles armées les gyrophares dans le loin – les drapeaux blancs bleus l'accélération d'une grosse tire ma main sur le levier d'vitesse les tours de garde au virage – les bagnoles qu'on ouvre dans la nuit d'un poste de contrôle – les crèves pneus sur le bitume – les tags sur le béton.

23/07/2010 Vue présente

les immeubles blancs tous en ligne l'autoroute plein nord le moteur plein régime le bitume quatre voies – le volant dans les mains à côté elle est là qui ses yeux – direction Haïfa les champs'd'bananes les montagnes à droite le ciel brun jaune parfois la poussière les grosses bagnoles elles tracent à droite à gauche – les panneaux en trois langues d'la musique classiques crache un peu dans les baffles ça ne marche pas vraiment la fumée d'nos clopes – les vitres grandes ouvertes l'air chaud dans la gueule nos ch'veux les poteaux électriques c'qui nous tremble un peu d'être là sans trop savoir cette sensation quand on file vers l'inconnu comme c'est bon comme c'est raide – comme on a l'corps plein'd'sueur et qu'on s'enfonce c'est une montagne – le vert du Monténégro la mer toujours là-bas le soleil en plein'd'dans ça fait comme flou tellement les virelots le bitume abrupte des routes grimpant dingues – la chaleur qui nous quoi quand on pose la bagnole qu'on met un pied sur'l'bitume d'un pays inconnu.

23/07/2010 Vue présente

le soir le vent soulève le rideau l'air est frais dans la petite chambre allongés sur le carrelage plein'd'sueurs nos odeurs – nos pieds sales – nos fringues tâchées poussières.

23/07/2010 Vue présente

les villages à l'ouest la route serpent'd'bitume le plein soleil du midi les décharges les bagnoles rouillées à travers les collines toutes collines collines – les types dans la rue tous debout dans le même sens le minaret là les bagnoles poussières les vallées toutes sèches jaunes grises les trous dans'l'bitume le bruit du moteur un chien sur les g'nous – les tours de garde le béton les blocs posés là les barrières la barrière toute droite dans le bleu du ciel les fusils mitrailleurs les bidons posés sur'l'bitume – les jeeps vertes – les barbelés – le soleil.

21/07/2010 Vue présente

tous à jouer tiu-tiu-tiu-tiu krrr-krrr-krrr-krrr – les fusils en bois dans leur main les bouts de plastiques au bout une petite corde pour se le mettre sur'l'dos la poussière sur leurs pieds leurs mains – les tee-shirts troués le soleil il se couche derrière ils jouent à la guerre.

21/07/2010 Vue présente

les résultats du bac le soleil sur toute la ville grand chaud les avions dans le ciel les pétards tous pétards sans cesse – les bagnoles les coups de klaxons les jeunes tous en bandes dans la rue les jus d'fruits les cris les coups d'téléphone les pétards les pétards les pétards.

21/07/2010 Vue présente

dans la fumée'd'clope avec la poussière sur le bureau les cahiers tous en vracs les classeurs les chiffres indiens y dessus – la voix des types dans la rue les gosses tous à brailler tous sales leurs tee-shirts la fatigue les cicatrices qu'ils ont là sous l'oeil lui – sur la place du village les barbecues les bagnoles les chaises en plastiques les cartes qu'on abat dans la lumière blanche le vent frais les sacs plastiques puisqu'ici bordel – puisqu'ici on tue les enfants puisqu'ici d'un coup de fusil chtomp il est mort et la vie la vie c'est quoi.

19/07/2010 Vue présente

c'qu'on a d'rêve à marcher les pieds sales dans la rue le soleil plein nos gueules et la sueur quand on appuie sur'l'déclencheur d'nos vies ça't'fait quoi à l'intérieur – les camions d'bananes les gaz d'échappements les pierres d'achoppes-achoppements qu'on's'trimballe spassieren – dans la poussière qu'd'temps à autre nos mains toutes proches alors alors – le soir on dort sur le carrelage et les moustiques ya basta'd'nos corps à corps encore – nos sueurs.

19/07/2010 Vue présente


à l'attendre au soleil les palmiers Damascus Gate rien'qu'le nom d'jà ça't'retourne un homme même à peine vraiment homme – les camions les bus les taxis tous à gueuler al-khalil les clopes les verres de thé la chaleur putain c'est quelque chose c'est pas rien – les trottoirs dégueus ton téléphone dans une main pas un bouquin pas une ligne nul carnet sinon le vent chaud des villes de l'orient – les drapeaux sur les toits des maisons dans les rues ils disent tous c'qu'il y a d'dingue ici – les fusils mitrailleurs parfois.

17/07/2010 VUe présente

c'est comme impossible bloqué d'écrire sinon à prendre des notes pour quels poèmes rock alors alors.

17/07/2010 VUe présente

c'que les murs disent – dans leur silence à eux d'murs bien droits dans'l'béton avec un coeur rouge à l'aérosol c'que les murs disent s'enfouit dans nos accélérations gazolines.

17/07/2010 VUe présente

ça vient comme une poussée drôle qu'on ne contient pas.

17/07/2010 VUe présente

en descendant l'escalier les notes tu reconnais très bien ce morceau tu marches dans la rue vide un gars là qui pousse sa charrette – les cartons les sacs plastiques son balai dans la main ce que tu as là dans la tête comme tu respires l'air frais du soir – tes pas rapides et comme tu voudrais courir courir sans cesse – les immeubles montent en foule là dessus ça s'échappe des fenêtres les notes les notes tu n'y comprend rien et ça te tremble à l'intérieur comme un vieux fou tu pleures un peu dans la nuit – comme un vieux fou tu ries un peu dans la nuit et ta sueur et les étoiles et l'odeur de tes pieds et la lune.

16/07/2010 Vue présente

la rue le large bitume les trottoirs les bandes rouges blanches la peinture sur les murs les tags le soleil sur le bitume il est là qui pousse sa charrette les fruits – tous en montagne dessus un quelque chose de viande grillée dans l'air une fumée une voix elle crie quelque chose dans une autre langue n'y comprend rien.

16/07/2010 Vue présente

ce qu'ils disent dans le micro on n'y comprend quoi les haut-parleurs ça crache un peu dans le loin c'est là-bas vers quel quartier – le soleil écrase dingue même le bleu du ciel à peine bleu le vent porte un peu la voix elle arrive jusque là – le vent soulève le rideau.

15/07/2010 Vue présente

la tôle bien belle bien mise à plat qu'à la chaleur d'une flamme toute bleue tordue la tôle et le bruit un marteau un marteau un marteau dans sa main – la sueur sur son front pendant qu'le vieux sur une chaise à l'ombre un camion jaune plein d'ses voyageurs un nuage noir'd'gasoil presqu'une décharge – les sacs plastiques les choses les trucs tous en vrac un canapé au milieu sur'l'mur des croix à la bombe les bouteilles papiers tous dans le vent après après – le soleil comme il écrase tout les ombres à peine là.

15/07/2010 Vue présente

le béton bien raide droit un mur voilà c'est c'qu'on dit d'ça un mur – le hangar les types là pour vendre quoi les entonnoirs de fer les tourniquets les feux rouges les feux verts les pas'qu't'avance un à un jusqu'là – la machine à rayon c'que t'enlève de toi le passeport et le soleil en plein – les fusils mitrailleurs – les fusils mitrailleurs – les fusils mitrailleurs.

15/07/2010 Vue présente

ta langue ta langue qui'n'dit rien dans c't'e langue c'que ça't'bloque et comme frustre à peine à parler dans'l'silence d'une langue langue qui dit quoi.

14/07/2010 Vue présente

dans la nuit une maison la porte un néon blanc dans la pièce tous là du grand-père au petit dans les bras d'une qui porte une théière – les ombres dans la nuit sur le balcon – l'accélération d'un taxi sur le bitumebitume – tes pas dans la poussière.

14/07/2010 Vue présente

le vent chaud sur les feuilles des oliviers le drapeau sur le toit là-bas le linge au soleil les fils tendus une vigne sur la terrasse les bidons noirs l'eau chaude – le ciel grand bleu toujours bleu depuis quand les nuages les antennes dans le bleu les sacs plastiques bleus là dans la terre – les bruits des bagnoles des camions au loin une sirène gyrophares bleus oui – le fond de ton écran bleu tes notes de voyages.

14/07/2010 Vue présente

la table toute en cocktail rouge jaune les fruits bananes pommes raisins les assiettes en pile les verres de vin tous rouge sur le bar – les jus le brouhaha de parlage en blabla la musique un rock californien à la fin merde la fumée de clope les cendres – sur le carrelage les baffles noires dans le fond les types qui bien mis les types qui là tee-shirts troués le videur à l'entrée kulchi tamam ce que tu écris pour mieux se souvenir.

13/07/2010 Vue présente

l'entrée un portique en fer à côté une colonie la maison de dieu puis la route vers le bas deux écoles O.N.U. le bitume comme un corps usé – les pastèques en montagne le camion chargé dingue d'la musique dans les baffles les baraques des types devant les gosses – ils courent dans la rue un ballon le bruit d'un moteur ah oui avant la route comme un serpent d'asphalte à travers la terre sèche – la poussière sur le tableau d'bord la trentaine de degrés les vieux camions citernes à l'ombre les femmes sur les chaises là la vigne – ton sac – sur le dos.

12/07/2010 Vue présente

la rue vide les magasins tous échoppes fermées les bagnoles au loin des cris deux hommes passent qui courent le café dans la main – les drapeaux dans le vent les sacs plastiques tous poussés le bitume la crasse les affiches aux murs un homme un fusil mitrailleur dans sa main – les couleurs sont un peu passées – le néon blanc dans le café les hommes tous au calme les taxis à l'arrêt sur le côté tes pas sur le bitumebitume – l'odeur de ta sueur – les cris d'une foule là devant.

11/07/2010 Vue présente

il est là la peau sale et son jean son tee-shirt au bord de la route au carrefour c'est la route de Jérusalem tu marches sur le trottoir tu n'as pas ton appareil photo – une bagnole Mercédès classe S la tire ses feux stops rouge devant lui qui là vend ses figues de barbarie – la petite caisse qu'il passe par la vitre – les quelques pièces qui tombent dans sa main – ce qu'il met dans sa poche – l'accélération gazole – le soleil comme il écrase tout – cette photo que tu n'as jamais faite.

10/07/2010 Vue présente

seul à repasser en boucle le film acide et sucré tu ne comprends pas tu ne comprends rien tu n'as jamais rien compris et seul tu n'tiens plus tu n'as jamais tenu – seul au soleil d'une ville dans le grand chaud du jour à marcher sur le bitumebitume tu pourrais pleurer même rire – la vie la vie c'est une planète immense floue c'que tes pas ils affonnent de vivre ça te fait trembler là dedans et tu marches tu marches – seul dans ta chambre là-bas tu fais le constat suivant – il y a quelque chose en toi de cassé il y a quelque chose en toi de réparé – ce qui est là réparé – permet largement d'oublier ce qui est là cassé.

10/07/2010 Vue présente

la nuit chaude l'appel à la prière le souffle du haut-parleur dans le jaune orange des trois ou quatre heures du mat' – le vent frais très lent contre le rideau quelques bagnoles au loin la chaleur des draps c'est une solitude.

10/07/2010 Vue présente

ah donc shamout en grand jaune sur fond rouge aux carrefours tous zarmes aux bras dans leurs noir de fringues à s'balancer aux trottoirs – kulchi tamam pour tous ici bas qu'à marcher marcher à fond'd'bitume passe passe nos jours tous jours entiers sans là tout près de toi chut mon vieux – marche encore la ville clac l'appareil que tu n'oses à peine dans l'oeil un vieillard il frotte un quelque chose d'archet ça fait un bruit mais les bagnoles – toute en rumeur d'ville qui s'apprivoise ta vie mon vieux entière là dans tes yeux ce qui t'reste dans l'oeil comme un sourire un regard qu'on a là qui t'fait rire mon vieux c'qui't'tient allez petit avance allez petit avance avance – oui c'est ça comme z'oiseaux et on ouvrirait la cage ils s'envolent tient regarde dans le ciel c'est quoi un cerf-volant et tu marches tu marches – sans cesse tu parcours tes vieilles plaines sans cesse tu t'imagines d'immenses bitumes.

09/07/2010 Vue présente

le vieux théâtre les miroirs tous aux murs les bobines inversées le film à l'envers un homme et son micro un oud des haut-parleurs – un verre de bière la fumée de clope la ville dans la nuit le vin rouge le vent frais dans le noir – les bagnoles de flics les fusils mitrailleurs les hommes tous kakis au carrefour les poubelles dans la nuit – les conteneurs rouillés les types sur le bitume les néons blancs d'une épicerie le son puissant du moteur au ralenti les immeubles tous zombres noires dans le ciel.

09/07/2010 Vue présente

quatre ans de prison de 16 à 20 ans les armes à feu savoir reconnaître à l'oreille un pétard un feu d'artifice une Kalachnikov et un M16 – savoir qui tient la machine tiu tiu tiu tiu en fonction du bruit qu'elle fait bordel de merde – dans la nuit vers 21h – les téléphones implacables sonnent sonnent qu'les pt'its rentrent à la maison – allez allez – on s'endormira bien – quand nos langues langues inertes seront là silencieuses immenses – plus rien ne tiendra.

09/07/2010 Vue présente

le rideau vole un peu d'air dans la pièce au loin dans le haut-parleur des mots des mots tous en une langue quoi – les voitures sont revenues tu entends les moteurs les coups de freins l'ordinateur est posé sur le tabouret et tu tapes tapes tapes le monde – au loin les haut-parleurs crachent grignent la voix des hommes c'est où c'est quoi – tu aimes assez être là – n'y rien caguer sinon voir – tu sais qui t'as appris à regarder – tu sais avec qui tu veux voir le monde – être au monde ah oui voilà – tu sais très bien - à cet instant précis - avec qui tu veux être au monde.

08/07/2010 Vue présente

le paquet de cigarette le moins cher a pris deux shekels et demi en une journée – pénurie.

08/07/2010 Vue présente

une vieille femme sa canne et ses lunettes immenses les rides cheveux le presse-agrume au coin d'la rue les types là – plein soleil avec leurs billets dans les mains les bagnoles le bitume les tâches d'huiles de quoi un tas de petits pains sur une charrette en bois quelque chose à l'angle là – un homme une canne blanche la main tendue les pièces une complainte dans l'air entre les haut-parleurs les types à l'ombre son ventre devant le café – très peu serré dans un verre brun les cartes dans leurs mains les chaussures toutes aux murs les papiers plastiques tous aux vents.

07/07/2010 Vue présente

comme ça te claque clingue la gueule en vrac d'savoir qu'là-bas – ah oui t'as voulu rouler rouler non même pas t'as marché t'as pris l'avion pendant qu'là-bas – ah c'est ça comme tu sens qu'ça t'vraque à l'intérieur qu'alors alors c'est qu't'as les mains qui'n'servent plus que t'as plus'd'jambes t'as plus rien sinon tout l'essentiel là ça tient dans quoi – ici les bagnoles toutes zà klaxons ou sirènes les gyros dans l'plein soleil la viande grille mon vieux la viande grille – les plaines immenses tu sais tu parles depuis des mois des années de plaines immenses dingues ça y'est – toutes simples z'herbes folles de leur tendresse dingue mais quand même – comme ça te claque clingue la gueule en vrac d'savoir qu'là-bas

07/07/2010 Vue présente

qu'alors une profonde oui profonde tristesse à fumer une clope assis sur le carrelage il faut bien être là comme ça – après avoir mangé du riz du maïs des olives comme on mange du riz sur les chemins de katmandou putain fallait v'nir là pour le sentir – et c'est une grande une très grande tristesse.

06/07/2010 Vue présente

à la terrasse à taper sur la machine pendant que les putains d'mosquitos tu penses à quoi sinon qu'en face les lumières se sont allumées sur la colline ok – un gamin est là en bas des marches qui joue la ville est là ouais d'accord allez allez – oh yes always on the road again man – on the road again man – ça te revient comme une chanson douce que te chantait qui mon vieux hin hin – ça te reprend comme une tige qu'on allume dans la nuit pour mieux dire quoi sinon qu'avec un volant dans les mains putain qu'est-ce que ça pue les diesels encrassés les routes les routes – ce qu'on affonne à coup d'carlingue et les putains d'mosquitos les routes les bitumes tous les bitumes de toutes les planètes – et comme tu n'avais jamais imaginé ça avec une femme allez vas-y dis-le bordel toi qui là tu parles tu parles tout le temps avec ton clavier avec tes mots tu parles sans cesse mais tu n'sais rien dire alors alors les putains d'mosquitos tu n'avais jamais imaginé ça avec une femme voilà et quoi – comme tu as eu peur ah oui c'est ça mais prend les choses dans l'ordre petit a) – tu voulais être un homme tu voulais les aventuriers de Jack Kerouac tu voulais partir avec quoi dans les poches tout juste pour tenir comme ça'd'quoi mettre dans l'assiette – petit b) tu voulais vérifier que tout ça c'est possible mais mon pauvre vieux t'es qu'un putain d'mosquitos toi aussi t'es là zzz zzz zzz dans le ciel et tu suces le sang'd'quel livres déjà écrits hein – petit c) y'a pas d'régles à la vie y'a pas besoin de 10 000 kilomètres pour comprendre ça encore que – avec ta gueule et ton jean puant poussière à Ramallah t'as'l'corps à cent mille oh yes – always – on the road again man.

05/07/2010 Vue présente

sur une charrette en bois la bouffe un cheval nul cri d'achoppement sur le bitume qu'une grosse américaine et V8 avec jantes alu – une sirène un magasin de miroirs ta gueule en dedans toutes places qu'ensemble bientôt – avec nos corps là là dans la chaleur là là sur une chaise en bois le vieil homme une robe beige et la poussière sciure les planches contre le mûr ta main dans ton dos – boulettes la crasse.

05/07/2010 Vue présente

d'écrire comme ailleurs ça peut venir comme ça à tout moment quand elles surgissent les bonnes rafales tactactac faut'qu'tu fonces mon vieux – et puis ça peut rester des jours et des jours comme ça dans le blanc rien que blanc – suffit d'y être et tous les jours suffit qu'ça n's'arrête jamais qu'ça't'sorte par le tube à air comme on tape tape tape un clavier comme on grigne rogne craque un crayon sur une feuille – alors on a les nerfs qu'explosent d'avoir dit juste là ce qu'il fallait dire juste là.

05/07/2010 Vue présente

à l'inconnu un grand vide là devant comme les pas tous l'un après l'autre à travers les rues – c'que ça rude raide comme un trottoir avec de la peinture blanc rouge des crevasses dans le béton – la nuit le vent les sacs plastiques un conteneur poubelle en feu – les néons blancs d'une superette coca cola rouge blanc la bouffe les paquets.

04/07/2010 Vue présente

aïe c'que ça te tactactac devant son atelier les oiseaux à côté tous pioupiou ouais c'est ça les murs là déglingues tous et tige en fer qui là dans'l'béton – la benne à ordure en feu ça pfff – sacs plastiques tous en fumée noire noire et blanche comme un serpent dans les toilettes et tu tires la chasses bordel de merde qu'à la fin font chier et tu pars en courant sur le bitumebitume bien chaud.

04/07/2010 Vue présente

dans la rue les pas tous l'un après l'autre une clope elle par terre et dans ta main oui quand ça là – une bagnole qui le moteur les freins crissements hop le trottoir et devant tes yeux – un mur c'est comme une ruine les parpaings crac crac – des tiges en fer des affiches à la bombe noir des mots de l'arabe et puis jaune noire – Mahmoud Darwich qui là contre le mûr – une bagnole qui la musique à fond – deux canettes en métal – à ses pieds.

04/07/2010 Vue présente

le cul sur les marches la fumée d'un clope – les oliviers le vent du soir – les cuve à eau sur le toit là-bas – sur la montagne en face les toits tous rouges briques – ce que ding ding ça te chut à l'intérieur.

04/07/2010 Vue présente

à marcher sur le bitumebitume chaud chaud chaud – comme vieille bête un âne à porter des sacs plastiques et sur le dos un barbecue comme ça – accroché au sac à dos un âne chaud chaud chaud d'une main l'appareil photo d'une main la clope – sur les murs les lettres en arabe bombe de peinture noire rouge quoi ces noms – qui là comme ça collés au mur le soleil en plein la gueule sèche à marcher sur le bitumebitume.

03/07/2010 Vue présente

le moteur à 3000 tours le vent de la nuit les vitres ouvertes la vitesse à peine – le petit bout rouge de la cigarette dans le noir l'orange – tout un monde étrange – le minaret d'une mosquée les bagnoles filant sur le bitume les trottoirs immenses nul chien errant nulle bête aux abois sinon quoi.

03/07/2010 Vue présente

les pieds à travers la poussière les poubelles les lumières jaunes au loin la montagne – le vent frais les mains dans la veste un fusil mitrailleur dans les mains d'une langue impossible – le cul sur le béton d'un trottoir perdu le vent dans les oreilles au loin un camion peut-être quoi – café non non security reasons.
après une période de mise en ligne de plus en plus lente - bitumebitume est en mode pause pour deux mois - parti fouler d'autres bitumes justement.

un site avec accès restreint existe à une autre adresse pour recueillir des notes différentes - projet particulier en cours - besoin de le faire à l'ombre.

prochainement - un lien vers une plateforme de travail - mémoire en cours oblige - pour l'été.

on trouvera certainement aussi un autre lieu numérique pour laisser venir quelques notes de voyages - à suivre...