16/12/2010 Vue présente

pendant qu'à travers la pluie la bagnole roule tu sais bien que ça arrive parfois on n'a plus le temps "entre-temps" -  à l'intérieur tu construis des plaines immenses immenses et de nouvelles routes nos yeux comme diaphragme.

24/11/2010 Vue présente

ce qu'on fait entre temps dans le grand flux et comme on tient tu te réveilles le matin ça te revient dans la tête comme un bout de truc tu sais plus vraiment quoi faire avec ça c'est comme quoi.

12/11/2010 Vue présente


là voilà c'est dans la page web finalement qu'le plus souvent ça s'passe - et pas savoir pourquoi pourtant c'est pas bien beau - mais de cette façon c'est ok - fixer la respiration des mots.

02/11/2010 Vue présente

à s'demander comment qu'ça marche avec la lumière rouge et les odeurs d'liquides nos corps dans la pièce noire rouge et c'qui passe du réel d'un bac à l'autre - comme on utilise la boite en appuyant d'ssus et comment ça s'monte dans la tête doucement tout doux à revoir l'bitume là comme ça de près mise au point.

14/10/2010 Vue du jour

avec le soleil et un doigt sur l'obturateur à vitesse de croisière un premier coup d'oeil pour la mesure de lumière et l'envie que ça floute un peu le bitume - on descend la vitesse d'obturation et ça fait une bruit claclac on sait même pas d'où ça vient et le moteur c'est comme un flux de langue quand c'est le temps de l'appuiement sur l'accélérateur on crache des nuages de fumée noire.

13/10/2010 Vue remontée

les gouttes sur la vitre - on voit que ça les gouttes sur la vitre c'est une bagnole et un autre monde le ciel est gris soleil un coucher de juin derrière la pluie tu te souviens c'était y'a quelques mois tu l'emmenais c'était pour l'avion - sur la photo le papier photo tu l'as dans la main et cette sensation tu te rappelles comme le volant dans la main et son œil concentré le bruit du déclencheur tout ça - le temps que t'as pris pour te taire entier - les tas d'mots là qui demandent plus qu'à.

20/08/2010 Vue présente

tu entends le son d'une guitare tu es plein de sueur tu tapes sur ton ordinateur et tu n'achoppes à rien mon pauvre vieux dans le soir la lumière blanche d'une ampoule – les souvenirs comme le fond d'une bière Scott H. Biram dans les baffles – tu voudrais gueuler dans un micro à harmonica tu pourrais faire ça – gueuler dans un micro à harmonica – ah oui c'est ça – il faut savoir gueuler comme un sale dans nos sueur de poètes gueuler sans jamais perdre la tendresse.

17/07/2010 VUe présente

c'est comme impossible bloqué d'écrire sinon à prendre des notes pour quels poèmes rock alors alors.

05/07/2010 Vue présente

d'écrire comme ailleurs ça peut venir comme ça à tout moment quand elles surgissent les bonnes rafales tactactac faut'qu'tu fonces mon vieux – et puis ça peut rester des jours et des jours comme ça dans le blanc rien que blanc – suffit d'y être et tous les jours suffit qu'ça n's'arrête jamais qu'ça't'sorte par le tube à air comme on tape tape tape un clavier comme on grigne rogne craque un crayon sur une feuille – alors on a les nerfs qu'explosent d'avoir dit juste là ce qu'il fallait dire juste là.

18/06/2010 Vue présente

quelle langue tu as perdu ta langue alors - tu as perdu ta langue mon vieux - et ça te revient remonte encore ramène assez ah chut à plat voilà tabula rasa - mais niet niet ça te colle caille au loin l'horizon ce qui déraille ce qui file vas-y vaille que quoi - que vaille quand les routes s'effondrent imagine les trous dans le bitume qu'importe - j'ai toujours aimé le bruit des roues sur la poussière j'ai toujours aimé les chemins là tous en terre.

26/04/2010 Vue présente

reprendre l'ensemble et depuis le début - dire bien haut et dans les décibels en montée d'watts - faire le tri.

22/04/2010 Vue présente

like a sextoy dans les baffles et ça te claque à la gueule comme la vie la vie qu'on repousse à quel chut chut chut - écoute like a sextoy - like a sextoy tu n'as jamais inventé ça - tu n'as jamais rien inventé mon vieux et tu cours encore tu remues la tête devant ton clavier d'ordinateur - une crête en métal et ta gueule en acier dur une barre à mine - une barre à mine et des sons smart et country - tu as une main sur le volant du camion trois litres dix mercedes blanc une machine à propulsion propulsons à propulser dans les matins schnaps gypsy bébé - schnaps gypsy.

18/03/2010 Vue remontée

ce qu'on met dans nos carlingues - à s'en faire péter les turbines - on the road etc - nulle vision à la station essence du supermarché ce jour-là - plus d'un euro le litre ça te revient oui c'est ça - quel été quelles routes - ah oui voilà - on avait parcouru toute l'Europe - d'Atlantique à la Mer Noire - et le Danube le fleuve meule mâle - qu'avance fonce à travers l'Allemagne Willy Betz jaune bleu dans le ciel Willy Betz à doubler Munich et à filer plein Ouest - dans les corps le chemin vers l'Ouest n'a jamais le même tremblé rouge sang qu'importe - Diezel Gazole mon amour quand d'une main chaude mon pistolet dans le réservoir j'appuie sur la gâchette défilement les chiffres le rêve à plus d'un euro cinquante le litre ça reste moins cher que la vodka - Diezel Gazole en toutes les langues et pour toutes les routes - un jour tu seras grand vieux un jour d'un pistolet à essence tu comprendras l'essentiel.

16/03/2010 Vue présente

faudra bien mettre des corps et qu'ils se mettent en branle tous.

21/02/2010 Vue présente


la page défile sur l'écran et tu lis et tu te dis c'est ça c'est exactement ça voilà - à pique de langue que ça tombe c't'e voix là - et tes routes elles se brouillent et tes routes elles filent claires.

15/02/2010 Vue présente

qu'on achoppe nos pleines vies sur quelles immensités blablabla - qu'on échappe à quoi qui caquète en nous de dire à trop parler parlage passe passe en nous couic - que blanche plate elle s'étale la plaine maculée n'attend que nos pas à pas pour aller à fond de cale à s'en faire péter les moteurs - parce qu'il l'avait dit déjà combien de fois c'est le moment - le temps de l'appuiement sur l'accélérateur.

13/02/2010 Vue présente

puisqu'ainsi dans ce qui déplace on tient toujours mieux la machine posée sur la petite table branchée au wagon pour mieux tenir le temps de – à la gare tu as parcouru rapidement quelques sites pour vols secs – le train accélère pour bientôt tenir sa pleine croisière à quelque chose comme deux cent kilomètres heure – tu repenses au Damas/Alep un jour d'été - tu files en rêve vers d'autres plaines - et page blanche.

13/02/2010 Vue présente


Fred Griot, Visions, page 3 : 

"J’ai toujours voulu aller plus loin,
encore plus loin, malgré quelques
périodes d’avachissement.
Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être
pour aller trouver une paix en moi, un
dépassement, mais que je n’ai trouvé
jusqu’à aujourd’hui qu’en quelques
flashs et visions, qu’en quelques
moments de grâce, alors que j’en
voulais sans doute des kilos.
C’est pour moi une nécessité, une
évidence, d’avancer, de voyager,
d’écrire. D’aller chercher plus loin. De
continuer.
Je savais que la route était étroite
pour la trouver vaste ensuite."

07/02/2010 Vue présente

est-ce que ça craint raide raide mon vieux qu'entre les mots qu'entre le réel n'y ait rien - est-ce qu'on croit encore alors à ce qui est écrit à ce qui est là la vie - est-ce une question vraie question ou bien qu'importe s'en fout - le plus souvent - on ne sait pas ce que ment on ne sait pas - mais il arrive que - alors ça s'effondre.

03/02/2010 Vue présente

tes doigts va falloir pour de bon les sortir de ton cul et comme ça on avance puisque ça peut pas quand ça reste là claque m'accroche meuh - et tu te dis ce que tu viens d'écrire là tout juste tu ne pourras jamais dire ça là dans ta bouche non - alors est-ce que quoi - quelles questions tu te poses et à quoi faire - dans tes oreilles une basse immense enveloppe silence.

28/01/2010 Vue présente

quand à la langue mots tac tac que tu dis tous alors allons-y parlons un peu voir - ça quoi qu'a dire une langue et si jamais tu as peur un jour - si tu te couches un soir et dans ton corps tous yeux ce que le monde là tu restes là - béat - complet - mattant dingue en l'attente quoi - 

si tu n'étais pas ici
pour voir le monde 
avec tes yeux
spécialement conditionnés 
qu'est-ce qui te fait penser
qu'il ressemblerait à ça ?
(Jack Kerouac - Dharma)

allez d'accord on peut s'en aller restes qu'allongé encore tu attends qu'une solution arrive là - soufflée comme poussière et tu sais très bien ça n'existe pas - les clefs - pas besoin de bouquins - l'écrire ça avance quoi.

26/01/2010 Vue présente

ce que tu ne dis pas enfin qu'avance langue en tas de mots petits tas tous mal comment dire - que tu as une montagne à grimper la plaine à parcourir en courant au volant d'une vieille tire à cheval - aller à cheval et cow-boy tu tires sur quel mégot l'important ça reste l'image - tu places l'image là devant - et laisse va le clavier.

10/01/2010 Vue présente

ce qu'il faudrait vois-tu mon grand c'est que tu fasses un peu de place pour comment dire bah voilà justement - pour dire l'essentiel il faut faire un peu de place enfin non quand tu dis l'essentiel ça fait d'la place ta langue quand elle va dingue ça sonne mieux tu ne sais pas -
ce qu'il faudrait vois-tu c'est que tu ranges à l'intérieur mais si tu rangeais ça serait non - ça ne marcherait pas en fait voilà tu sais - tu voudrais bien raconter une histoire une histoire démente qui file et qui court aussi - une histoire qui court loin et qui traverse les plaines et qui traverse les mers et qui s'arrête - de temps à autre - essoufflée la main sur une pierre énorme la main sur un mur d'immeuble la main sur une vieille tire - et les bas de caisse sont rouillés et la poussière file encore alentour - mais tu ne sais pas comment ça quoi on commence par où pour raconter une histoire alors tu dis n'importe quoi -
ce qu'il faudrait tu sais c'est des journées entières voilà des journées entières à contempler tes mondes et si jamais c'était là - devant toi - tu cracherais flingue tac tac et tu pourrais te tirer dans une steppe accroché à l'arrière d'un transcontinental -
ce qu'il faudrait puisque ça nous pèse homme tous corps et gueule faudrait faudrait faudrait gueule ma gueule quoi - nos gueules à tous et toi en premier mon grand et puis tu parles tu parles il ne fait que ça parler.

09/01/2010 Vue présente

d'à langue alors entière langue alors on va où maintenant que - ta langue sans plus n'y t'attendre en fait pleine langue qui n'a plus menti depuis quand comme elle jouit dingue comme elle s'enroule se croit seule et de quoi tu parles - la traversée des mondes commence maintenant - chaque pas est un pas est un monde - et nos langues entières flinguent.

04/01/2010 Vue présente

noyés dans ce que broute allons-y dans nos silences - enfonçons enfoncez malmenons qu'on s'en lave les os noyés dans ce que nos langues ne savent plus n'ont jamais su dire - rappelle-toi retiens-moi - ça ne tiendra jamais là - ça ne tiendra jamais - et tous noyés dans nos silences.

31/12/2009 Vue présente

c'est comme toutes les pluies entières venues s'écraser folles sur les fronts suant oui c'est ça suant - et même si tu savais comme on parle vrai comme mutine aussi mutine - tu marcherais droit sous la pluie et elle serait froide - tu taperais dans un caillou il n'irait pas loin - et ce serait le début tu sais ce que certains disent des mots comme l'amour total - ça ne parle quasiment plus de corps (ce qu'il faudrait tu sais mon vieux - c'est que tu dises vraiment clairement).

27/12/2009 Vue présente

entre-temps entre monde entre chiens et nous - que ça s'affone au maximum en plein dans le flou qu'on avance aphone sans rien dire - sans rien dire - qu'on a pas le temps que nos fantômes entiers les ogres bouffent les nerfs et ça s'effondre cascade et tu cours - tu cours à travers les rues d'une ville tu fonces - tu cognes dans un vieille dame te tords la cheville sur un trottoir - un trottoir entre temps entre nous entre chiens et loups tu arrives essoufflé te plie en deux devant l'horizon - la plaine est immense - elle t'attend.

08/12/2009 Vue présente

ce que ça prend le temps d'écrire déjà c'est parti le plus souvent ce que tu avais à dire c'est pour ça que - ce qu'il faut c'est faire en sorte d'aller au plus vite surtout ta langue - ta langue doit être la plus rapide elle doit suivre exactement très exactement les tripes au plus près tu verras certains jours c'est trois pages certains jours - une ou deux lignes.

06/12/2009 Vue remontée

comment dire très exactement tout à fait ce qui a lieu comment dire vraiment - la pluie sur un pare brise les essuie-glaces et les phares tous rouges à perte - et ce que ça dit du réel.

06/12/2009 Vue présente

ce qui s'écoule de vivre - le liquide rouge d'un pot de peinture sur les cartons tout là - ce que tu égorges purge - et comme tu le dis mal.

02/12/2009 Vue remontée

on pourrait se dire tu te dis c'est très sérieux ça manque d'humain là ce qui vit tu dis toujours corps corps corps ta gueule puisque - et quelle histoire tu racontes est-ce que ça vaut ça se dit même quelle histoire on raconte sinon la langue - la langue et les routes les langues de bitume à travers le continent et plus loin peut-être encore on pourrait s'envoyer quelle histoire - quelle plaine non non la gueule - je penses à eux qui là l'essentiel.

02/12/2009 Vue présente

ce qu'il faudrait c'est d'une masse d'une pioche d'une hache fâche qu'on saucissonne et qu'on pousse les murs et les parois - qu'on ne cogne plus qu'on enfume les murs que ça s'écroule tout alentour et que les corps filent - que les corps dingues achoppent flinguent leurs fantômes leurs errants et courir et courir.

29/11/2009 Vue présente

attaques et planches mots ressac et raz immenses tous - tous grandes bouches les nuits des mots - des mots - des mots - ça te coule et tu étouffes noies.

20/11/2009 Vue présente

nuit tout autour c'est pour l'ambiance nuit avec des voix enregistrées qu'on balance à travers les couloirs béton béton les nuits immenses et les trains - au loin deux feux rouges annoncent quels territoires sans suite les grilles et les papiers qu'on demande au détour d'un escalier - matraque sous les néons les écrans géants les destinations qu'on atteint jamais les portes qu'ils ouvrent en toi les trains - appuyez sur le bouton publier le message avant coupure des connexions.

20/11/2009 Vue présente

comment ça se passe un jour tu te lèves non - un jour tu marches non non - un jour tu conduis souvent la route combien l'ont déjà et pas n'importe un jour tu conduis ça doit se passer comme ça - l'essentiel c'est la croûte rien que la croûte ce qu'on fait de la croûte - et les plaines immenses qu'on se construit autour d'une herbe sèche un jour de novembre.

18/11/2009 Vue du jour

puisqu'en fait il n'y a pas vraiment de sens à - on n'a pas à se chercher de raison prenez-nous pour des fous ça peut bien être ça aussi la fenêtre grande ouverte dans la cuisine tu regardes seul quelques instants une tasse de café fumée - aussi dehors sur les champs la brume comme un corps embrumé brame tu ne t'arrêteras donc jamais de parler - tu lances des projets sur des sites de ventes aux enchères puisqu'il faut bien que le corps exulte le livre posthume de jack jackee kerouac - dharma - seulement parce que dharma dharma dharma bing bing - ça clingue les murs bing bing - ça craque parois on s'endort tous contre des parois on n'a pas à se chercher de raison - la nuit sur des morceaux de feuille on n'écrit illisible.

16/11/2009 Vue présente

ça y'est voilà tu as compris – ici tu peux crash tester cash tout ce qui tremble – ça ne tient pas toujours.

14/11/2009 Vue du jour

la campagne longue large au soleil les matins de novembre – quelle variation minime tu trimballes en deça de vivre pour que ça tienne – le vent souffle froid et tu cours corps encore là quelle variation même dans la foulée d'un pas puisqu'en deça un pas reste un pas merde faut pas nous – le vent souffle froid plie les herbes encore jaunes de l'été voilà – une steppe – tu cours dans une steppe – le ciel est bleu et il fait froid tu cours la sueur sous ton bonnet les herbes encore jaune les feuilles bientôt toutes tombées jaunes oranges – c'est une steppe – les pas que tu fais raide à l'intérieur dans cette boite crânienne quelle énergie dépasse le réel – imagine un peu – tu cours cours sur une route toute petite route de campagne – le vent souffle froid rogne de ton corps plie les herbes encore sèches de l'été – voilà – c'est une steppe.

13/11/2009 Vue présente


alors procédons par ordre – je n'ai aucune capacité (d'organisation) lorsqu'il s'agit d'écriture – de verablisation de processus rouges – de tripes – non aucune aucune et – très bien – seulement parfois – les grandes plaines vous savez sûrement les grandes plaines – et le vent y souffle dessus – les herbes sèches les herbes jaunes se couchent ensembles.

02/11/2009 Vue présente


tu restes persuadé que ça n'est pas encore assez loin - deux ou trois choses à accélérer - le temps de l'appuiement sur l'accélérateur.

13/10/2009 Vue présente

froid ça te tombe comme une fin d'été et glace grise passe tout contre sans dire ce qui - il faut se rendre à l'évidence - il n'y a pas de règles - froid - un tunnel immense et froid une grotte caverne sans fond et tu cours et tu cours et tu cours ici et maintenant c'est toujours - on est quoi ici - avec un crayon noir un marqueur noir tu écris dust generation sur un bout de plastique - imagine le geste à faire.

12/10/2009 Vue présente

tu ne parles plus aujourd'hui tu ne parles plus tu ne dis plus rien comment ça comment ça tu ne dis rien qu'est-ce que c'est - une langue qui s'engourdit qu'est-ce que c'est comment on fait - quand on a perdu sa langue dis keskilya - keskilya comment on continue à tenir - et le vent.

12/10/2009 Vue présente

alors quoi

11/10/2009 Vue présente

tu serais tiens à Prague tu serais à Prague et ce serait l'hiver tu entends encore la voix - la voix enregistrée la voix des tramways de Prague et tu serais à Prague - le ciel gris blanc et la neige tout autour les tramways rouges beiges tu irais dans un troquet tu te mettrais au chaud et tu commanderais une grande bière - tu saurais tout à fait comment dire ce qui doit être dit et tu regarderais les voitures passer - tu entendrais les roues sur les pavés de Prague et tu fumerais une cigarette dans un bar de Prague - après tu marcherais dans la nuit tu irais dans les rues de la ville et tes pas dans la neige.

09/10/2009 Vue remontée

combien de fois tu pourrais dire ça combien de fois pour le dire bien quelle question comment on raconte ça - ce que ça fait d'être dans la carlingue et filer plus à l'Est ce que ça fait l'autoroute slovène l'autoroute croate l'autoroute serbe ce que ça fait l'air qui s'engouffre dans la voiture la fumée de cigarette - la couleur du ciel pas vraiment bleu et au loin toujours flou noyé dans les champs de maïs les baraques toutes en briques démentes les vieux camtards les Yugos agonisant sur l'asphalte - et ce que tu ferais pour être sur l'autoroute entre Zagreb et Belgrade ce que tu ferais pour rouler comme à la poursuite de quoi d'une vision ce que tu ferais pour une vision sur la route de l'Est. 


comment ça s'écrit (cliquez sur le bouton lecture)

08/10/2009 Vue présente

ça s'est passé comme ça tu allais dormir et puis surgir c'est ça le mot surgir tu dis souvent ce poème quand elles surgissent - et tu entends Alexandrie tu vois le port tu n'es jamais allé à Alexandrie peut-être si tu étais allé à Alexandrie ça ne serait jamais arrivé tu allais dormir - et ça t'a poussé là un bout de phrase un quelque chose que tu n'as pas - tu l'as laissé tu as pensé on verra demain mais tu ne devais pas tu n'aurais jamais dû au réveil c'était là comme quoi - un battement de carcasse une petite veine qui tape tape et tu ne sais pas comment faire tu ne sais pas - quelque chose est là qui devrait jaillir quelque chose est là qui devrait et ça ne bouge pas et tu ne bouges pas.

28/09/2009 Vue du jour

seulement quelque chose d'un bleu bleu comme d'autres histoires de bleu quelque chose d'un bleu ça te met le corps en - raide quoi bleu bleu bleu comme c'est rien bleu et tu écris toujours aussi loin loin loin ça ne se comprend pas - tu te demandes si "ça compte".

comment ça s'écrit (cliquer sur le bouton lecture)

22/09/2009 Vue présente

il semble bien clair - cela semble bien clair - ici actuellement ta seule "activité d'écriture" - tu ne sais pas quoi faire de ce constat.

20/09/2009 Vue présente

La langue comme un goudron mou - impraticable et tu t'enlises.

17/09/2009 Vue présente

si bien que voilà où ça s'en va le corps - tu reprends ton souffle et tu t'avales un bitume entier sans oublier avant tout - ravalement de façade - ta langue ta langue elle s'est perdue en route et s'égare gare vers d'autres quoi.

06/09/2009 Vue présente

une langue seulement lire dans une langue - une autre quelque chose ça n'est pas toi - ça reste un peu en dedans tout de même et seulement lire un peu voir - ce sont quelques mots rien de plus une langue ça te traverse à nouveau les plaines sèches du Moyen-Orient et tu files files tu soulèves tes poussières intimes.

02/09/2009 Vue présente

tu pourrais parcourir tellement comme ça faudrait pas grand chose un sac à dos avec dedans un ordinateur portable quelque chose comme un portefeuille et puis tu filerais tu filerais - dans chaque ville un café un grand café une borne wifi et et puis tapes tapes tapes ouais pourquoi pas c'est une idée et tu te saoulerais tu te saoulerais de bitume de routes et de cités cités cités - un Coccinelle rouge passe qui souffle un peu raide sur le bitume d'une ville que tu connais si bien et ta langue ta langue tu n'as pas perdu ta langue mon vieux.

19/08/2009 Vue présente

c'est comme si tu avais perdu quelque chose kesketa mon mais c'est ta langue peut-être même tu te dis ça et tu as terriblement chaud ça te bat à combien de tours dans la poitrine - et le jour d'avant tu mens et le jour d'après tu mens et la nuit tu mens ou bien c'est comme avoir atteint un point surtout pas limite puisqu'après - même après la fin ça continue encore ce qu'il te faut c'est ça ton grand bra bra brame braille brut - c'est question de blanc.

03/08/2009 Vue présente

long long long le silence là tu pourrais gueuler tellement ça se tait et tu marches avides et tu rêves raide long les silences - pendant que tout ce qui te tient gonfle non tu peux dire quelque chose comme aspire et tu vas - tu marches nu tu marches nu tu marches nu.

17/07/2009 Vue présente

dingue comme le clavier tu vas parler numérique et ça n'a rien de bitume quoique enfin ça peut se dire comme ça aussi écrire - ce n'est pas pareil d'un outil à l'autre aussi l'écran ou ça se trouve pour ça qu'une machine portable c'est comme un carnet geek geek geek et fondu avec ce que ça te coûte - est-ce que tu aimes - quand le héros - efface tout devant toi nu jette - son costume de marin - et danse ivre et fume seul - dans la grande nuit - dis-moi - est-ce que tu aimes - quand il s'effondre raide - de n'avoir jamais trouvé le clef.

27/06/2009 Vue du jour

un grand plein d'air avec le bleu du ciel et les étoiles aussi la nuit tu vas sur les routes d'une campagne déjà souvent arpentée - et tu ris et tu ris tard et tes mots c'est des blablas de souffleur d'étoile ouais tu dis n'importe quoi - tu dis vraiment n'importe quoi et tu pourrais avaler un monde.

20/06/2009 Vue présente

toute la difficulté c'est sortir ce qui doit être sorti mais ça ne vient pas toujours pas toujours bien – prendre des drogues aller fou dans dans cette façon d'expulser un réel – un glaviot dans les tripes – oui pourquoi pas surtout continuer chaque jour à parler ainsi ça viendra ça viendra il arrive qu'elles surgissent.

17/06/2009 Vue présente

à quoi ça sert à quoi ça sert écoute je vais te dire c'est comme tout le reste ça sert à rien ça n'a pas de sens - j'en connais ils disent en attendant la mort suis pas vraiment d'accord non non non - on est là dans un quelque chose de parler - on se raconte des histoires - on se pose des questions qu'est-ce que c'est de raconter être seul sur un boulevard perdu fouetté par une micro tempête de poussière - qu'est-ce que c'est sentir la pointe d'un fusil mitrailleur sur son mollet un soir d'été - comment ça se raconte - comment ça se dit - qu'est-ce que c'est d'attendre sous un hangar de tôle bleue par 45°C entouré de gars portant lunettes de soleil et fusil d'assaut - comment ça se raconte - comment ça se dit - qu'est-ce que ça dit sur le gars derrière ses lunettes de soleil - qu'est-ce que ça dit sur la couille molle qui te raconte ça.

16/06/2009 Vue présente

ah non non non je suis pas d'accord non je suis pas d'accord - c'est pas là pour être au mieux écraser tout ce qui entoure non non non - et oui je fais dans mon froc à chaque fois oui oui il n'y a aucun projet on parle de quoi on parle de trajet tu vois ah non non non je suis pas d'accord c'est là c'est pour qu'on avance qu'on parle tu vois qu'on parle - c'est un trajet de discussion vivre ça ressemble c'est pas très loin arrête s'il te plaît arrête tu vois pas tu sens pas comme on ne se comprend plus.

16/06/2009 Vue présente

écrire mettre les mots ça peut être pareil pour jouer ou bien gratter peindre aussi très certainement - comment ça fait comment ça tient quand l'émotion est là vidée de son énergie - attendre à nouveau la pleine charge.

15/06/2009 Vue présente

comment tu dis un réel ce qui t'as traversé comment tu le dis plusieurs années après surtout quand ça te remue le jour ça te dit - tu n'as rien compris tu n'as rien vu tu avais les yeux ouverts tu les avais bien ouverts sur tes entrailles et comme tu as envie de dire autre chose que tes tripes - comme la route c'était d'avancer comme ça à travers un tunnel et comme tu l'as fait et comme tu étais là pourtant poussière - combien de fois tu as dit ce mot poussière combien de fois le mot route le mot bitume le mot souffler et comme ça te traverse - le réel.

11/06/2009 Vue présente

comment ça fait comment ça fonctionne un jour un instant plutôt on a la langue ad hoc tout à fait on va où on veut on va où on veut - et le lendemain dans une masse de fatigue on est comme aphone là devant ce qui a lieu.

07/06/2009 Vue remontée

en retrouvant de vieux tirages passés mal fixés avec aussi le brun gris des vieilles photos ça vient deux fois de suite d'abord : ils sont là qui font boire leur âne dans une tombe - et puis juste ensuite : son corps il l'avait posé sur le sable de la plage de Tanger - en attendant qu'elle vienne - avoir attendu une journée pour être là vraiment et à nouveau - depuis combien de temps - prendre plaisir à chercher sur les étagères un poème j'ai d'abord cru Ungaretti mais c'était Cavafis quand elles surgissent (...) la nuit ou dans le plein éclat de midi.

25/05/2009 Vue du jour

bas et lourd comme un couvercle les mêmes mots plus d'un siècle après rien ne change sinon que le bitume s'étale et taille taille sa route - comme ta carcasse pleine de son énergie - on peut dire rock un instant seulement ça ne dure jamais bien longtemps roc - et rauque le crissement des pneus sur le bitume au matin - au lundi matin - et roule vers tes tours et ton monde en béton on doit bien pouvoir respirer un petit peu non - à moins que - peut-être oui qu'ils nous mentent à jamais qu'elle nous ment la vie qu'elle nous ment - bitume bitume.

20/05/2009 Vue présente

une note peut appeler le texte suivant ça peut fonctionner ainsi c'est possible - et larmes larmes tu dis larmes on dit toujours aux jeunes garçons arrête de pleurer on dit toujours aux jeunes filles pourquoi tu pleures - tout est là - ça peut dire parler pleurer - et rock rock rock balance ton riff tape souffle si c'est brûler - ravaler tes mondes perdus j'en connais ils pleurent enlacé à une cuvette à un chiote.

18/05/2009 Vue présente

les mots toujours dans l'entre-temps ce qui reste là de vivre et de faire l'essentiel pour manger à temps - tenir avec l'ensemble à dire le réel comme une claque et tu saignes baignes dans le rouge sang aujourd'hui - tu pars au boulot avec le dictaphone à la main - puisque toujours les trajets sur le bitumebitume.

13/05/2009 Vue présente

avec maintenance en lettre numérique sur l'écran ta gueule tu la fermes et c'est comme avoir perdu son carnet de notes – un crayon aussi c'est comme retourner l'alentour pour retrouver un crayon et puis l'identité numérique c'est quoi c'est comment – faudrait s'y mettre vraiment oh rien de grave sinon que réel virtuel ça n'a pas de sens – ça va de l'un à l'autre rien de plus impossible de dire dans l'ici et maintenant sur la planète binaire – ça tombe en plein dans mon réel.

06/05/2009 Vue du jour

jamais allé jusque là veux dire plus loin – un futur un autre réel et avec dedans des mots plein les mots là beaucoup jusqu'à la limite langue – et puis repasser outre passer dans un affolement d'accélérateur qu'on pousse à trop – chaude limite et puis la goutte elle sort de l'alambic brille au soleil – tu mélanges tout tu dis n'importe quoi.

01/05/2009 Vue présente

alors le motif la forme non au final ce n'est pas une question puisque ce qui vient est là sorti ainsi moulé de l'énergie première - il n'empêche - ça peut s'épuiser.

29/04/2009 Vue présente

les carnets ceux qu'on tient dans la poche toujours et puis les bords sont écorchés comme le corps - et on trouve toujours un crayon pour noter c'est quoi quelques mots ou bien parfois une page entière comme ça - rapidement devant un verre de thé un café quelque chose - après relire c'est repartir on est là marchant avec nos fantômes et beaucoup viennent qui s'étalent et sont là bitume.

23/04/2009 Vue présente

comme tu le dis bitumebitume là c'est comme un carnet tu vois tu passes des textes des notes - plutôt des notes alors parfois non ça ne tient pas - rien de grave on est là dans ce qui reste - tu vois la vie le réel les citésCitésCITES elles te passent là tout contre - le bitume des longues nationales aussi pareil - tous aussi les coeurs là yeux et corps un à un - ce qui traverse en quelque sorte ce qui traverse - mais pourquoi.

22/04/2009 Vue présente

pourquoi tu fais ça c'est une question finalement on peut se battre tard la nuit parlant parlant dans les univers cité les zincs aussi - non quoi c'est du vent de l'air et oui oui oui on communique mais là sur une zone de partage - horizontale - après ça restera toujours toujours quand il avait dit arrête ça sert à rien - faux faux faux tenir c'est continuer le bitume et le mur aussi là se fissure ça ne veut pas dire que tu es toujours clair.

18/04/2009 Vue présente

on va on est là sur le bitume on vit on avance on trace des lignes comme ça sur les cartes le soir tard la nuit - on boit du vin on fume on prend des notes on met des textes en ligne on erre sur le bitume on marche seul dans la nuit - un lampadaire jaune orange est là qui nous tombe sur les épaules - on s'imagine plus loin - au sud - Alger.

15/04/2009 Vue présente

il dit lui il comprend pas écrire tout ça pleurer aussi il comprend pas lui les larmes même pas c'est une langue – il dit lui il sait pas que c'est une langue que ça communique que parler écrire être là tenir dans ce qu'il y a de réel c'est vivre et debout dans la poussière la vie carlingue – c'est seulement trouver un moyen faire sortir ce qui est là.

13/04/2009 Vue présente

puisque ce qui tient là dans le numérique c'est pas l'évident et surtout comme dans le réel alors oui - on peut redire - trouver comment dire.

13/04/2009 Vue présente

si jamais tu recommences - non - tout doit tenir dans l'énergie première - tout est là.

12/04/2009 Vue du jour

et le corps qu'on a comme soufflé tu pourrais dire l'amour total alors que le soleil se lève c'est son heure mais comme dans un flot acide - reste clair - parle avec ta langue - aridité c'est ça aussi le plus souvent et de temps à autre - oui.

11/04/2009 Vue présente

carlingue + carosse + carcasse + crasse non non non - n'abuse pas des mêmes images ou bien si et les mots à la fin comme usés d'avoir trop dit - une chose et son contraire.

10/04/2009 Vue présente

c'est un peu pareil avec beaucoup mais la question de l'énergie est là toujours – le premier geste – la première jetée de langue – c'est celle-ci.

10/04/2009 Vue du jour

quitter le bitume c'est comme lâcher un peu de mou quand on est là prêt à s'arrimer aux bastingages – laisse tomber ces images sans cesse toujours les mêmes – et dévale plutôt les pentes inconnues et souffle dans la machine à souffler et laisse venir laisse venir – tout est là.

09/04/2009 Vue présente

on a des chantiers là qui restent bitume éventré à ne jamais passer l'enrobé final - et les entrailles en grand larges sous la poussière les gravats - le reste c'est quoi la vie caillasse la plupart du temps et parle.

08/04/2009 Vue remontée

on pourra aussi jouer comme ça et se rassurer jusqu'à ce que quoi ça devienne un grand vide - quand on est jeune on file un peu dans tous les sens on sait pas où on va on sait pas pourquoi on est des morceaux comme ça et puis ensuite à quoi ça sert de dire - il dit souvent ça lui à quoi ça sert de dire comme ça des mots - même pas la question des livres les livres on s'en carre les livres c'est quoi les livres on n'est pas là pour ça - on lui dit toujours pareil c'est juste un peu parler et puis on est tous un peu fêlé - t'es pas le premier à le dire ça - de temps à autre dans le fatras quelque chose une poussée de langue.

06/04/2009

alors où ça mène un carnet d'écrivain on est certain d'avoir des culs de sac voies sans issues et toujours à ressasser les mêmes mondes - quoi ça veut dire quelque chose sûr ça parle mais comment et puis jusqu'à quand tenir comme ça - on veut pas tout défoncer tout claquer les portes des étendues poussières et puis après la nuit elle vient et tu ne t'endors pas et tu ne t'endors plus et tu files files files doux.

04/04/2009

tu dis faut pas tout casser je comprends je dis pareil et puis il sait ce que je pense nous les pronoms tout ça enfin - comment vous expliquer on est là dans le dire on s'échange on se pique des trucs tu veux bien eux aussi - ça reste entier tiens par exemple il avait écrit "jours entiers" - ça n'a pas trop comme ça la gueule et pourtant ça dit beaucoup et je me retrouve tout à fait - pourtant ces plaines intérieures où j'erre rêve.

03/04/2009

que le carnet soit là papier ou bien numérique un ordinateur c'est pareil – tu tapes tu écris c'est seulement l'idée avoir quelque chose sous la main et dire ce qui doit être dit non – pas tout à fait – garder ce qui a lieu.

02/04/2009

oui oui oui parlons à la lune et qu'elle ne nous réponde pas non pas le problème parlons parlons que ça soit comme un jazz fou un jazz tigre - je n'ai jamais inventé ce mot jazz tigre - et pourtant ça sonne comme vrai comme tout à fait oui c'est ça jazz tigre - et tu tapes frénétique sur la machine tu tapes qu'est-ce qui te tient là.

01/04/2009

la nuit on est quoi la nuit on vit on vit comment et toi aussi folk mec t'es folk non - sais pas et une voix on pourrait dire une voix de femme oui - c'est beau une voix de femme un peu cassée un peu cigarette et puis des guitares aussi ou bien - une seule ça peut suffire une seule et le bitume là il en dit quoi le bitume - est-ce qu'il tient encore pas sûr ça pourrait même tout foutre en l'air on pourrait même s'envoyer rouge écarlate tu dis pas souvent ça - rouge non t'es là t'es dans le gris le blanc tu n'as pas beaucoup de couleur : il faut choisir - tes textes - tu ponces tu vernis c'est beau il faut oui il faut - pas des notes toujours comme ça un grand vrac.

01/04/2009

les pelles toutes là dans la place décroutage ils disent décroutage et c'est rire décroutage - reste que les hommes du chantier jaune jaune comme poètes eux aussi les mots qu'ils ont la langue - qu'on n'entend qu'à pleine labeur ou bien décroutage oui - technique tp.

30/03/2009

sur la voie d'accélération - un lâcher de gasoil - et fumée grise dans la lunette arrière - il parle j'écris après je parle aussi parfois seul je parle seul et alors - c'est pas quatrième grave ni vrai que ça tienne ainsi les pronoms - tu as un problème avec les pronoms - il dit très bien - et encore virgule ponctuation caleçon - avançons.

28/03/2009

les pas un à un sur le bitume ce peut-être ça aussi bitumebitume - avec une odeur quelque chose comme de l'herbe fraîche coupée et le frais mars dans le demi-bleu du ciel - après la poésie etc non bien sûr c'est catégorique une fois de plus - ça ne tient pas dans les mots.

27/03/2009

finalement cette forme - de courts textes par intermittences - dans ce qui reste pour mieux dire ce qui tient - c'est devenu comme l'idéal - la seule forme possible en certaines périodes et qui est tout de même une façon de dire - au fil du temps ça grossit - on trouvera bien un interstice plus long pour y glisser road movie.

26/03/2009

vue du jour blanche et rien dedans - c'est comme n'avoir pas vu - et trop vite dans le gris le soir corps usé mais encore l'envie d'aller soulever la nuit - puisqu'après on pourrait en crever de vivre alors.

23/03/2009

Finalement tu pourrais peut-être aussi prendre un peu plus de temps quand tu dis les choses plutôt que sans cesse te précipiter et puis quoi deux ou trois lignes c'est vraiment rien après ça dit quoi très exactement et donne toi de l'air un peu, respire mon grand t'es tout seul t'es tout seul et tu peux tenir, calme et tranquille mon grand, calme et tranquille. Et puis après tout non comment dire, est-ce que ça tiendra dans ce monde-là on peut aussi imaginer s'effondrer tout seul et nu au bout d'une piste poussiéreuse et le soleil tombe doucement sur l'horizon éclaté de jaune bleu. Finalement c'est vrai ça finira certainement comme ça tu es là mais pourtant comme une boule de chaleur et tu as les muscles ils sont comme de l'électrique.

22/03/2009

avec des larmes dans la nuit pourtant les étoiles toutes autour avec des larmes elles font un petit bruit sur le béton - c'est comme parler tu dis c'est comme parler sans les mots de toutes façons les mots on s'en fout la poésie tout ça blablabla.

21/03/2009

alors pour tenir certains c'était benzédrine enfin non quand même sont fous comment quand le corps on sent bien - c'est le corps et la carcasse tout entière qui finit par s'écrouler et finalement a raison de la gueule celle qu'on ouvre tout le temps.

20/03/2009

le soir on se couche tard on dort peu le matin on se lève tôt c'est pour mieux vivre c'est pour le temps - et le soleil se lève lentement et les baffles crachent tranquille pendant que le café avec un bouquin aussi le clavier le clavier le clavier.

20/03/2009

le soleil est là qui donne et fort en gueule lui aussi sur le bitume chaud la poussière c'est comme une autoroute que tu traverses au ralenti - et tu restes là incapable tu restes là immobile comme dans l'idée d'écrire c'est pareil - les taxis filent qui crissent à chaque virage - tu dis des mots tu parles tu parles - et ça ne se dit pas - ça ne se parle pas.

18/03/2009

avec le soleil sur le bitume et un début de poussière réfléchir au processus d'écriture c'est non c'est comme si - rien ça ne veut rien dire seulement entre temps dans ce qui reste les mots trouvent.

09/03/2009

tu es dehors et c'est nuit avec la lune qui dessine entière chaque forme alentour - tu as peur un peu mais tu maitrises tout à fait et tu profites de cet instant très exact pendant lequel tu as peur et c'est une peur pleine d'énergie - rien ne bouge sur la route là on pourrait dire que tu es seul sur le bitume - au loin un chien aboie - trois fois - il ne se passe rien de plus - et pourtant tu te dis - ça paraît très clair là maintenant - il faut tout miser - pour dire l'essentiel - il faut n'avoir plus rien à perdre.

07/03/2009

alors là dans cet espace il arrive parfois que tu ne dises pas plus et que ça s'écoule comme ça sinon - quand tu vas tenter un peu ailleurs non ça s'écroule et ce n'est plus toi.

06/03/2009

avec l'aiguille loin dans les tours et des phares de bagnoles dans la noir - là c'est quelque chose comme une grosse guitare basse qui dans ton monde en rouge blanc rejoue sans cesse la même ligne - ça ne se dit pas comme beaucoup.

04/03/2009

La vie ça dit souvent pareil. Alors pourquoi pas la poésie.

04/03/2009

il dit lui le dictaphone en voiture non préfère le rock alors oui d'accord le rock - et tu pousses l'aiguilles toi tu pousses - rugissement du moteur pauvre type perdu dans le bitumebitume pourtant parfois - dire pousse plus dur qu'un vieux rock - 120 en cinq.

27/02/2009

ça devrait là maintenant ça devrait et ce serait comme une explosion - mais depuis que depuis quand - ça ne sort pas alors on en reste là avec une grosse boule une boule de quoi qui lourde pèse sur la poitrine.

25/02/2009

alors avec du cambouis sur les mains non un bon bouquin au bord de l'eau et quelques mots comme dictaphone quelque chose dans le genre - et une bagnole qui file vers sa grisaille de turbin mais une retenue de mot non un bâti - impossible dans le dictaphone ce matin encore moi aussi la carcasse était là qui parlait dans le micro - presque le fossé.

23/02/2009

rien - il n'y a pas rien à dire - tout à fait non - et surtout qu'avec cette replongée bitume - routes qu'on arpente et qu'on voudrait laisser crever à l'intérieur mais rien - rien ne se déclenche - faut ouvrir les portes - feu rouge sur les mots.

23/02/2009

avec un grand marre un carnet tout petit dans la poche et gueuler en silence - le bitume - plus la peine - toi t'es là comme quoi un vrai frangin je t'aime et te déteste toujours chaud froid - et les crevasses sur nos corps usés - la sueur entre deux torses.

16/02/2009

il dit je comprends pas mais c'est pas grave - c'est pas mauvais - ça tient comme ça - et dans ce bizarre il y a la fascination - débitume-moi chéri.

16/02/2009

la vie comme un tunnel quand les jours un à un dans un grand souffle - tu ne lis plus ne dors plus c'est quoi vivre - entre deux quelques mots sur un carnet puis le réel - à l'oeuvre - déjà dit.

16/02/2009

tu vois les jours un à un avec tes rêves en dedans ça s'effondre ou bien construit - que reste-t-il - sinon les pavés les parpaings alentour quelques morceaux de bitume - arrachés à quel réel en dur ?

15/02/2009

A remplir des petits carnets on respire mieux. Ou pas.

15/02/2009

mets ton bitume bitume en cage et tu rouilles ton corps en nage - après tu lui dis il faut absolument éviter les expressions les formules pleines de paillettes ta gueule.

11/02/2009

après tu diras le silence et d'autres univers - toujours poussière sous la grande voûte - en attendant : la nécessité d'atteindre ce qui est en cours.

11/02/2009

c'est quoi le numérique et les textes là le soir ton analyses dit 15 visites du penses à quoi - rien non le silence tout raconté et dans le scritchscritch d'un cahier - bosser.

10/02/2009

comment non bitume ça ne dit plus rien puisque tu n'es pas clair - 95% de crasses pour quelques mots justes et ensuite - tu feras silence.

10/02/2009

à brasser dans la tombée du jour - avec une fumée de cigarette sur la fin de bleu jaunie - tu rêves de quoi quand tout est là pour tenir tu en dirais encore - des mots.

08/02/2009

Ca tient dans un gris de dimanche ou bien un jaune de salle à manger - avec la table au milieu qui est là sous les textes - alors les mots tiennent qu'il a dit et les tiens finalement - ils disent quoi sinon toujours moins qu'une guitare électrique - une histoire.

03/02/2009

Puisque toi tu ne sais plus tu ne sais pas tu dis parfois ce n'est pas clair avec les pronoms de qui on parle – de qui il parle avec qui et comment enfin pourquoi et aussi il dit enfin tu dis – sais plus – qu'on aimerait être là enfin toi pour mieux comprendre et qu'il attend chaque jour et qu'après tu en feras quoi enfin tout ça – tes notes – je dis ça fait plaisir et tu – on continue puisqu'il est déjà tard après vous dîtes c'est vraiment bien et des fois non et parfois très – est-ce qu'on continue à se parler un peu comme ça on peut penser ça – c'est dans un geste de dire.

27/01/2009

Il arrive que – trop – tu ne peux plus rien non articuler n'est plus possible.

23/01/2009

Ça ne me dérange pas de dire les choses un peu, de voir un peu ce qu'il se passe sur le bitume un peu c'est là on dit comme ça un peu, ça ne me dérange pas. Ensuite si ça souffle.

21/01/2009

un peu comme un appareil photo le dictaphone tu l'as sous la main souvent – et le sors dès qu'une vue dit l'essentiel :

au loin – une longue file de feux stops rouges – orange dans le rouge – gyrophares – nombreuses les bagnoles toutes vers l'horizon – 110 km/h vitesse tu as le pied sur l'accélérateur mais – ça freine.

Cela ne dit presque rien – pourtant déclenche le souvenir :

une longue suite de bagnoles à l'attente – autoroute allemande – on approche les 7000 bornes dans le camion tous là épuisés – tu conduis et tout le monde dort – le pied au plancher arrache le bitume dans le raffut d'un gros diesel – le souffle du dehors à travers la vitre entre-ouverte – tout s'écoule – et tu es bien.

21/01/2009

direction saint-barthélémy centre médical croix-blanche nantes automobile feu vert – deux hommes passent qui courent festival premiers plans rond-point sens giratoire – avec une suite de petits poteaux verts tous alignés les uns derrière les autres et bien droit – bitume – cédez le passage piéton transport urgent super u – super u – tu n'inventes rien un soir tarif de l'essence voix cyclable angers cinquante – darfeuille un camion darfeuille stationne sur le côté six degrés à 17h13 entrée super u – une voiture est postée sur le côté qui contrôle la vitesse – tu la repères à temps et tu passes – à cinquante – stop – stop – une femme est là qui attend sur le bord de la route dans son grand imper noir – fin de voie cyclable nouveau sens giratoire un camion freine et ses deux petits feux rouges dans le gris – toutes directions un camion de transport lâche un amas noir et tu files à travers – interdit de tourner à gauche direction cholet saumur rond-point sens giratoire flèches bleues voie express – voie express – dans 150 mètres cédez le passage un norbert dentressangle rouge un peu comme willy betz oripeaux qu'on croise d'ici à bucarest ou peut-être moins sais plus – contrôles radars en cours – long vehicle – vous êtes sur une route prioritaire – deux fois – allez allez en avant – en route pour la joie – alors quoi – fera-t-on poème de ce réel.

20/01/2009

Écrire dans l'entre-temps même plus possible alors dire s'enregistrer. Dictaphone. Voir si ça tient. Peut-être rien, ensuite. Le bitumebitume toujours sur la route. A voir. Avec en fond une radio distillant un vieux tube, un phare de bagnole dans la nuit, les bords de route trempés, boue. Non, non, non. La poésie, pas réussie.

19/01/2009

Il faut bien écrire toujours si on veut une ou deux lignes satisfaisante. Le reste du temps brouhaha. C'est comme vivre.

15/01/2009

C'était là. A tel point que bouillant. Tu voulais dire. Depuis le matin déjà. Comme dans la retenue non, l'empêchement. Quand le temps est venu, l'espace temps nécessaire, tout avait disparu. On écrit toujours « entre-temps* ».




* voir ici

13/01/2009

Écrire cinq pages de poèmes ou même, seulement réécrire cinq pages ou mieux, quelques textes seulement. Après : l'épuisement, fatigue. La tête tout à fait hors d'usage. Certains avaient choisi les amphétamines.

12/01/2009

pourquoi ça tient – à peu prés – laisser des notes sur un blog – lires des articles en ligne – des textes – des poèmes – jusqu'où et jusqu'à quand – ça tient dans cette autre économie – décharge.
décharge puisque fait des restes – des résidus – ils viennent là et contre quoi pourquoi – poussière – carcasse – humus.

11/01/2009

Si je devais donner une bonne raison, il n'y en aurait pas. C'est seulement pour tenir. Pour respirer un peu. Aussi parce que dire est absolument nécessaire, et parce que c'est un moyen, seulement un moyen. Ce pourrait être "autre chose".

09/01/2009

Dans le froid de la rue le vent s'engouffre et balaie les quelques plaques de verglas, les voitures filent qui lâchent un nuage gris rauque à la gorge et tu es bien et tu es triste puisque tu n'as jamais su dire/être, une chose et son contraire à la fois.

08/01/2009

C'est simplement avoir toujours cherché -sans y parvenir- une libération la plus complète et la plus simple de la langue. Dire l'essentiel, exactement.

07/01/2009

Si le silence. Si tu ne prends pas le temps. Rien de ne reste.
Ensuite tu vas là comme avec un poids, lourd. Ce qui est à dire doit venir. Parfois pas grand chose. L'important c'est respirer. Tenir dans le grand dehors.

06/01/2009

Désormais, on ne nous verra plus là-bas. Toi et moi. On ne nous verra plus, toi et moi. Le bitume s'étale en centaine de kilomètres, d'ici, à là-bas. Cela seulement suffit, pour écrire.

06/01/2009

On peut s'interroger, sur le rythme ou sur le choix. Pourquoi ce jour, un peu plus de note. Pourquoi le clavier – la lande azerty – comme une plaine sous la plaine lune. Et tu cries dans la nuit.
Il n'y a aucune réponse à apporter. Rien. C'est le blanc.
Quand elles remontent, on laisse faire. Ca sort, c'est brut. Ca tient. Le plus souvent, pas la peine d'y revenir. Pas tout de suite. On verra. Plus tard. Peut-être jamais. Finalement on aura peut-être pas «besoin »

23/12/2008

Tu dis la ville. Tu dis le bitume. C'est quoi. Et comment ça tient sinon qu'il faut que lui aussi là qui vient lire déjà il ait parcouru arpenté, lui aussi. Ou bien tu dis « univers bitume », tu dis « dépôt », tu dis « nuit lampadaire » et ça laisse quoi. Il est bien clair que c'est impossible et finalement, inutile, dire très exactement le réel. Le corps va qui stagne incapable.

17/12/2008

Ah! L'envie contre les murs d'un grand souffle -de l'air, de l'air- et puis rien ne reste sinon la poussière qui retombe lentement sur l'immensité épuisée.

13/12/2008

sinon qu'il y a béton à chaque plan d'ici vers là-bas et qu'il monte et s'enfonce – on ne sait même plus c'est quoi la terre un bus passe qui rugit dans le gris – c'est quoi vivre pour eux tous qui là dorment ici vivent et se lèvent et se couchent – et moi moi moi de poète ou moi moi moi de tous les jours idem ou pas qu'importe – où là dedans.

11/12/2008

Malgré tout, ça continue. Tant que tu n'auras pas fait le nécessaire, ça va durer. Le corps malgré tout, quoi faire.


03/12/2008

Ca dit pas grand chose un corps carcasse usée blanche. Tu erres dans tes faux mondes mais l'ensemble alentour, ça continue.

17/11/2008

L'impasse, c'est l'habitude.

17/11/2008

C'est une sorte de mouvement. Car les mots, ça ne fait que déconstruire. Après, peut-être, ça peut redevenir sensible. Mais c'est sans mode d'emploi.

11/11/2008

Aujourd'hui, yeux fermés sur le grand dehors. Face to face avec les grandes forces internes. Parois.

11/11/2008

marchons marchons marchez je marches avance ravance et le sac des mots qu'on traîne comme vieux baluchon toujours il n'y a rien à dire absolument rien à dire c'est oh oui une grande solitude.

09/11/2008

c'est comme récurrence et omni tout le temps cependant – qu'est-ce que ça fait un corps là dans le froid un corps sur le bitume qu'est ce que ça fait – après bien sûr ça ne se dit pas on n'a pas les mots on n'a jamais les mots enfiin déjà – un corps sur le bitume avec sac de couchage et une main levée dans le vent – ça dit l'essentiel – et comme pour beaucoup l'écrire ne changera rien.

08/11/2008

C'est comme le récit d'une incapacité totale à dire le vivre. Ce constat ne simplifie rien.

07/11/2008

le soleil sur quelle main tendue il est là – contre le pylône rouge dit toujours bonjour avec couverture sur les jambes et ça déclenche les mots – inévitable.

06/11/2008

La seule question c'est la voix, rien que la voix. Le style etc non.

05/11/2008

Forcèment, si tu n'y mets pas un petit peu de toi, ça ne vaut rien. Et pourtant. N'oublie pas, tu es dangereux à toi-même, alors quoi.

03/11/2008

La brièveté comme particule du réel si jamais tu t'attaches à faire comme si, à produire toi aussi ta part du grand fatras que ce soit bits numériques chut!


Au loin chiens errants mes fantômes dans la nuit Bucarest.

23/10/2008

C'est pas que c'est bien rond paufiné qu'on a rongé toute la coque les peaux mortes. Non. C'est brut alors parfois un certain goût amer, et les mots, c'est de la terre.


16/10/2008

tu pourras sans cesse questions te demander pourquoi l'écrire - rien ne bougera - reste qu'on peut - alors profiter.