05/01/2010 Vue présente

tu te lèves un matin et tu as parcouru toutes tes plaines en une nuit - tu sais que tout est faux et qu'ici rien ne tient dans ce qui nous flou - tu dis n'importe quoi et ça ne change pas - c'est un matin froid et sec et les champs autour sont tous blanc sont tous immobiles - ce qu'il te reste de nuit c'est un bout'd'langue moitié phrase mots plutôt qui disent l'essentiel et venus d'où - et blablabla tu parles entier tu parles enfin ça te reste à l'intérieur pâte langue remuée de cesse et le tracé droit loin devant pour une fois zigzague souffle simple sur ses terres inconnues - le sentiment plus fort que jamais d'être la poussière entière la poussière légère qui avale des mondes entiers c'est ça - dust - si tu veux dust generation pour ce matin là dans le froid tu marches pour t'assurer d'être là bien entier dust generation - ça n'est pas là seulement devant comme des mots qui filent non recule recule un peu - c'est l'image rien que l'image qu'on a là devant nous et regarde là plus encore - les mots pfff les mots ssss chut tous assis attendent -
tu te lèves un matin et tu sais très bien que ce qui là jaillit n'est pas rêve non n'est pas cette fois bruit brame braille mais dit durement l'essentiel - ce qui déferle enfin l'amour total quelque chose que d'autres et bien mieux -
tu te lèves un matin et se détachent pierres ce qui saillant rêche détruit pollue les rives de l'amour total - aphones les crashs raides qui dans leur butée de nerfs sont là noir et d'une violence mensonge -
tu te lèves un matin et tu sais qu'enfin poussière infime poussière sous la grande voûte aimant massant il te reste quoi quelques vallées à parcourir et s'ouvriront enfin les plaines les plaines immenses de l'amour total -
tu te lèves un matin et disparaissent tous les pièges à loups sur tes routes rouille dont tu aimes encore regarder la couleur - 
tu te lèves un matin et ce n'est pas béat béat complet ni quoi d'extase mais le sentiment très clair que là tout ce qui trame d'un coup - c'est ça c'est ça tout à fait ça exactement ça et tu pourrais le dire ça ne changerait rien ou peut-être que - si béat d'accord béat englobant gobant tout ce qui de réel apporte de quoi tenir encore -
tu te lèves un matin et tu pardonnes tout ce qu'il y a de violence alentour dans une conscience toute sage d'avoir enfin poussière et calame là calme - calme entier calme et vivant et tu sens - tu sens très bien cela - se détacher à l'intérieur tous croutes crasses ce qui rance s'agrippe et trébuche que tu tombes mieux ça n'a plus de sens - tu n'as plus de poids -
tu te lèves un matin soumis à tout dans l'écoute la plus total des battements intimes maître des poussières et au firmament tranquille - alentour s'échouent ce que hache crache bâche les terres fertiles - tu sais qu'il est question de temps -
tu te lèves un matin et tu ne sais plus -
tu te lèves un matin et tu ne sais rien -
tu te lèves un matin et tu marches avide tu viens de découvrir tout ce qui d'essentiel tient dans un main - un petit caillou blanc à peine une poussière immense et dingue.

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