19/10/2008

fin de marché caisses entassées diesel démarrant sur le bitume tâché – le soleil écrase les derniers fromages vieille femme mendiant assise contre un lampadaire – la ville est ce bruit incessant une caisse de tomates et quelques victuailles assemblées dans la patience – une expérience de l'attente les glaneurs et les glaneuses toujours les mêmes films repassent dans nos intérieurs colonne sèche.


J'ai – très patiemment – ramassés quelques légumes on dit : “faire les récups'" et l'après-midi tu cuisines tranquillement trésors.

3 commentaires:

HK/LR a dit…

salut Seb

écrire un poème = "faire les récups" puis cuisiner sa tambouille ?
le problème c'est qu'on se retrouve parfois avec des produits pas franchement "de première fraicheur" et faut vite vite les "accommoder"
à sa façon avant qu'ils ne tournent à l'aigre , non ?

beardy roro (je t'ai illico "linké" sur mon glob ! c'est une des nouvelles coutumes lexicales contemporaines : on se linke d'amitié !!)

SebMénard a dit…

sûr
qu'on se retrouve avec des tomates pourries et autres légumes en décomposition. Alors patient le travail de sape rogner jusqu'à l'essentiel (lecture Emaz...)
(aussi très bon de laisser toutes les pourritures les moisissures un temps les regarder)

Mais parfois aussi trésors : un ananas tout frais laissé là, sur le bitume...

HK/LR a dit…

pas certain que l'ananas tout frais fasse meilleure chair à poèmes que les tomates pourries
(pas toujours) (pas souvent)
en revanche pour les farcir de vraie farce, les tomates il me les faut fraiches ! (n'ai jamais essayé l'ananas farci!)

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